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Critique de Librincanto


Un véritable plaidoyer contre l'hospitalisation à la demande d'un tiers en psychiatrie.

Marius Jauffret a vécu, ou plutôt subi, la situation de l'intérieur. Certes, à 28 ans, il est alcoolique et un soir de déprime, il se retrouve dans un état pitoyable. Cela nécessite une assistance et de l'aide. Il appelle son frère, Thomas. Ce dernier, désemparé par la situation, décide de l'emmener aux urgences.
A l'évocation du possible syndrome de Korsakoff, Thomas accepte de signer la demande d'hospitalisation malgré ses réticences et interrogations initiales.
A la suite de cette décision, Marius est transféré au service psychiatrique où les entrevues avec le docteur de la discipline se font rares et brèves. Les traitements administrés sont très lourds, de quoi vous rendre léthargique et amorphe.
Le temps est long, très long, les jours sont sans fin, rythmés par les repas à heures fixes et les pauses cigarettes au fumoir. le fumoir, un lieu de regroupement, la seule évasion possible de la journée.
La considération des malades par une partie du personnel et les méthodes employées à l'égard des patients m'a interpellée à plusieurs reprises.

Certes, l'addictologie est une forme de dépendance et elle mérite d'être soignée. Mais des méthodes plus adaptées existent. D'ailleurs, si Marius Jauffret est aujourd'hui sorti de cette spirale infernale, c'est grâce à d'autres moyens que l'hospitalisation, en tous les cas dans une situation où il est resté décisionnaire de ses actes. L'écriture a notamment été une des clés de son sevrage.

Merci pour ce témoignage d'une situation qui mérite d'être dénoncée et remise en question.
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