Songeons à tout ce que la nature nous a offert à profusion tandis que nous la détruisions.
Le roman et la lecture excitent notre capacité à inventer, à nous représenter en- dehors de nous-mêmes, à nous projeter dans un avenir idéal, à envisager la complexité de la nature humaine et à nous sentir moins seuls.
Plus tard, les livres n'avaient plus eu d'images à partager avec le vieil homme. Mais la voix du lecteur, la force des phrases, l'habilité de l'agencement des chapitres rendaient l'illustration inutile.
Le texte, même prononcé à voix basse, suffisait à faire trembler les murs de la ville bien davantage que les bombardements qui l'avaient détruite quand Soufiane était enfant.
Un roman, c'est un espace où l'on ne juge pas.
Surtout n'essaie pas de jouer le texte. La littérature est un organisme vivant, il ne faut pas artificiellement l'hypertrophier par des effets de théâtre...
Et elle lut. Je l'écoutais hypnotisé par sa voix et la grâce de ce qu'elle lisait, sans effet, sans jouer le texte comme l'aurait fait un acteur pédant. Sa lecture à plat faisait résonner l'ampleur du texte.
Le roman et la lecture excitent notre capacité à inventer, à nous représenter en dehors de nous-mêmes, à nous projeter dans un avenir idéal, à envisager la complexité de la nature humaine et à nous sentir moins seuls. L'apprentissage de l'Histoire nous donne à considérer que le monde réel peut produire aussi bien le Mal que le Bien, et à nous inscrire dans le monde réel, le monde social, le monde de l'autre.