Je reviens à ma précédente critique : celle-ci a les mêmes défauts, exacerbés peut-être par la redite... et l'incroyable lenteur d'esprit du personnage principal qui devrait pourtant être plus sensible à ses us, coutumes et superstitions que nous, lecteurs du XXIème siècle.
Écrit dans la foulée du précédent opus, ni prologue ni épilogue ne sont adressés au Ionien ici (ils sont pourtant toujours bienvenus pour introduire les thèmes toujours intéressants, forts et travaillés avec une intelligence taquine par
Jaworski). le découpage anarchique du temps à bien moins lieu d'être et sert surtout au narrateur (peut-on encore dire le personnage ?) à tourner autour du pot, à ne pas faire face à l'évidence. Bon concept... s'il avait été étiré sur moins de pages. J'aurais compris venant de
Gagner la Guerre, mais ici, le rythme du récit plonge, son suspens plombé par des doutes qui frôlent la certitude. Alors quand cette fois encore Bellovèse joue les Shéhérazade et remet à plus tard le dénouement annoncé, ma patience en prend un coup.
Et pourtant, malgré l'ennui, ma patience amochée et mes attentes déçues, je veux garder confiance en l'enthousiasme de l'auteur. Cette série m'attendra, certes, mais je sais que j'y reviendrai.
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