Vacances… Fêtes d’anniversaire… Cadeau… Ce sont des mots dont j’ai presque oublié le sens depuis longtemps. Pendant que dans certaines Zones des personnes meurent de faim, notre Président paye des foutues vacances à sa fille chérie !
— Écoute, Princesse, c’est comme ça que fonctionne à l’extérieur. Si tu n’es pas contente, tu peux toujours prendre ta pote et foutre le camp de ma voiture. Ou alors, tu réponds à ma question et je vois ce que je peux faire pour toi. Le deal est simple, il y a environ cent quarante-cinq kilomètres jusqu’à Peoria. La bague de ton amie vous permet d’aller là-bas. De Peoria à votre but, il y a encore trois cents kilomètres. Alors, que m’offres-tu pour les kilomètres restants ?
Rapidement, je fronce des sourcils. Peu de gens reconnaissent le symbole de mon unité spéciale. Enfin, je devrais plutôt dire de mon ancienne unité spéciale, considérant que j’en suis le dernier spécimen encore en vie.
— J’ai l’air d’un foutu militaire ? demandé-je ironiquement.
— De la Task même, mais ce n’est pas grave, dit-elle pour éviter de me froisser.
Ses yeux se posent sur le miroir, elle observe la brune brièvement. Comment diable connaît-elle la Task Force ? Je reporte mon regard sur l’asphalte mal entretenu tout en m’interrogeant sur mes nouvelles camarades de route. Tout d’abord, elles ne semblent vraiment pas dans leur élément. Tout dans leurs attitudes montre qu’elles sont inaccoutumées à tout ça : les vêtements, la façon de parler, de se tenir...
— Qu’est-ce que vous foutez en pleine zone non sécurisée ? les interrogé-je, curieuse.
La brune retient ses larmes, et je vois la blonde cherche une réponse. Hum, prendre autant de temps ne peut signifier qu’une chose petite, tu vas me monter un gros bobard. Et accessoirement, tu ne sais pas mentir… Ce qui en est aussi une preuve que vous ne connaissez rien du monde dans lequel vous vivez.