Je préviens d'avance, j'ai failli plusieurs fois abandonner ma lecture. Malgré tout j'ai poursuivi, et le petit twist avec les amis de Gaël lors du dîner, fin d'ouvrage, était appréciable…
Nous faisons la connaissance d'Elle et de Lui. Que le début soit mystérieux niveau histoire ne me dérange pas, on se dit qu'on va apprendre en même temps que la personne que l'on suit. On découvre Lui, son travail, son « entourage » si je puis dire, et déjà l'ambiance était étrange. Ce qui peut paraître normal pour certains personnages ne l'a pas été pour moi par exemple.
Côté univers, y a de bonnes idées, après il manque des ancrages. L'action est parfois trop floue, l'enchaînement des dialogues aussi. Plusieurs fois je me suis demandée qui parle ? Il aurait fallu adapter la MEP. Où sont placés les personnages ? Il manque du décorum. Et puis si certaines phrases sont censées être en anglais, bah j'aimerais bien les avoir en anglais avec une note de bas de page pour la traduction par exemple. Idem pour le russe. Je ne suis pas dedans juste avec la mention, ou l'indication que la phrase était en langue étrangère. Cela renforce le flou d'ailleurs. C'est plus une fiction psychologique qu'un thriller d'ailleurs.
Surtout vu les interrogations concernant la santé de Elle. Les thèmes abordés, comme la santé mentale, n'étant pas calée là-dessus, je ne sais pas si c'est bien traité, en tout cas, ça m'a intrigué. Y a de la violence… Je préviens.
Côté personnages, ce n'est pas dérangeant de ne pas savoir qui réellement on suit au départ. J'attendais plus d'informations sur « Elle » et « Lui », et y en a après, donc là-dessus, d'accord. Ribbon, pourquoi pas. Même si j'ai eu du mal à la cerner au départ. Vanessa, c'est niet. L'autre, les autres ? Je n'ai pas saisi, pas compris les enchaînements parfois. Son « frère »…hum, pas de commentaire. C'est juste pas possible et je n'aimais pas lire les moments où il était là. Bon ok on sait pourquoi il était souvent absent, c'est sûr que si la drogue s'en mêle... Et non ça n'excuse rien ! Je pensais réussir à m'attacher à un personnage, et finalement même Ribbon j'ai décroché.
Côté histoire, on est passifs au début, on attend les informations, et cette rétention est pas mal du tout. le problème c'est le rythme. Alors qu'on a rien, ou très peu au début, à un moment on va avoir beaucoup. Je trouve que l'intérêt est relancé au bout de la cinquantième page, quand la voix entre en scène, véritablement. En revanche, c'est ultra malsain. Navrée, mais je ne me suis pas sentie à l'aise à l'idée d'une, que le gars la séquestre, décide de tout, de deux, que même Vanessa s'y mette aussi, rien qu'au niveau de l'alcool… si la personne ne veut pas boire, on ne la force pas ! Et alors que je pensais que ça irait un poil mieux avec Gaël, ah bah… je ne spoile pas. C'est un tome 1 d'accord, peut-être que la lumière apparaîtra dans le 2.
J'ai aimé, les idées. En effet, je pense que ça peut sûrement plaire aux lecteurs et lectrices pour qui la violence ne dérange pas, l'aspect psychologique et santé mentale, les thèmes finalement sont intéressants. L'histoire, le passé de certains personnages, je ne spoilerai pas, je dirai juste « numéro 4 ». C'est un bon indice. le fait que le roman soit court, question construction c'est une bonne idée aussi.
J'ai moins aimé, le flou de certaines scènes, les erreurs, le manque de fluidité sur certains passages. La violence. Et le fait que malheureusement, je n'ai pas accroché à un seul personnage.
Un dernier mot ? Vous ne verrez plus les miroirs de la même façon.
Ouvrage lu dans le cadre du prix des chroniqueurs AE 2022.
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