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Critique de PGilly


PGilly
02 décembre 2022
Almanda fume la pipe et campe devant le cabinet du premier ministre Duplessis. Elle a quinze ans lorsqu'elle épouse un Innu de trois ans son aîné. La jeune fille devient une femme trappeuse accomplie sous la houlette d'un peuple autochtone accueillant.
Michel Jean raconte avec des mots simples la vie de son arrière-grand-mère, existence coupée en deux. D'abord, la vie rude et heureuse en osmose avec la nature. Puis la violence de la colonisation, qui saccage lacs et forêts, éradique aussi toute la culture du peuple premier. le progrès dénature sans vergogne un mode de vie ancestral.
Ce premier roman vaut témoignage d'une époque révolue, survivant grâce à la mémoire des anciens. Ça se lit avec respect et effroi. Respect d'un peuple attachant et d'une nature indomptable; effroi devant la cruauté des blancs, déterminés à acculturer une nation et à "éduquer" le sauvage inculte.
L'auteur décrit en mots justes et sobres la grandeur et la décadence forcée des Innus. Il m'a émerveillé et touché.


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