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Critique de sabine59


On présente souvent Georges Jean , décédé à 91 ans en 2011, comme le spécialiste de l'enfance. Il a en effet grandement contribué à introduire la poésie à l'école, par ses anthologies. Mais c'est un peu réducteur car il était aussi essayiste, linguiste. Ce n'est pas un hasard si de nombreux titres de ses recueils utilisent, comme celui-ci, le substantif" mot"...

Les mots du dedans sont ici ceux du grand âge, le livre ayant été publié deux ans avant sa mort. Mots de la mémoire, des souvenirs, mais toujours pleins d'énergie également, bouillonnants de nature, de vent, de mer, de lumière :

" le vent ouvre une porte claire
Dans les rivages du matin
L'encre s'écoule de ma main
Sur la page dans la lumière "

J 'aime, chez ce poète la clarté et la simplicité des images ( pas le simplisme, comme certains lui ont reproché, Claude Roy s'en indignait) , la délicatesse et la chaleur humaine des évocations, notamment lorsqu' il fait revivre par les textes la femme de sa vie, dont il refuse la disparition:

" C'est un instant que saisit
le regard perdu

Ton visage tendre
sous l'arbre de l'ombre

Paroles éteintes
brûlantes dedans"...

Je suis admirative devant la vitalité du poète, les textes sont nombreux, l'inspiration toujours prolifique. Il écrira d'ailleurs encore un autre recueil, après celui-ci.

" Je guette au petit matin
Les mots nouveaux dans ma main"

A nous de les cueillir et de les garder précieusement...Ils sont si beaux, si émouvants.

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