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Critique de Paulinelpchn


La vie de Sylvia Plath me fascine autant que ses écrits. C'est pourquoi j'aime lire des livres qui parlent de ce qu'elle a vécu, même lorsque c'est en grande partie imaginé.



J'avais lu « Froidure » de Kate Moses, mais bien qu'il était intéressant, je l'avais parfois trouvé trop abstrait. J'ai nettement préféré « Mourir est un art, comme tout le reste » car même si les vers intercalés (réellement écrits par Sylvia) indiquent une sorte de voix intérieure, c'est beaucoup plus concret. On s'y perd moins.



L'auteure imagine la dernière soirée de Sylvia Plath. On navigue entre ce moment et le passé : son enfance, ses parents, sa première dépression, sa rencontre avec Ted Hughes, leurs enfants Frieda et Nicholas, la tromperie de Ted, le divorce, le froid, le rejet de son travail, « l'oiseau de panique » jamais très loin… la descente aux enfers. C'est éprouvant car il est difficile d'imaginer que cette histoire soit si différente de ce qu'il s'est passé en réalité. On sent tout le désespoir de Sylvia, cette si grande dame. En lisant ce livre, j'ai tellement eu envie de lui dire « accroche-toi, tu peux y arriver seule ! ». Elle semblait si forte et méritait tellement mieux, malgré tout ce qu'elle pouvait penser. Je mets d'ailleurs la note de 4,5/5 car c'est un très bon livre, mais qui insiste parfois trop sur le côté « dépendante » de Sylvia.



Je n'ai jamais eu une bonne image de Ted Hughes. Je l'ai toujours vu de la même façon que l'auteure, c'est-à-dire : un macho insensible et égocentrique. Ce livre m'a donc encore plus conforté dans mes idées, même si je garde en tête que cela reste une fiction écrite par une personne qui n'est ni Ted ni Sylvia. 
Ted n'est pas le seul homme qui a une mauvaise image dans ce livre, il y a aussi Otto (le père de Sylvia), un homme détestable avec des idées nazies…et qui semblait ne pas pouvoir s'empêcher de rabaisser Sylvia.



La question de la maternité est assez omniprésente. Étant donné son ultime geste, Sylvia pourrait être mal-vue par certains, mais ce livre nous fait bien ressentir tout l'amour qu'elle leur portait, et les vies heureuses qu'elle voulait qu'ils aient. Et même si c'est une fiction, on ne peut s'empêcher d'y croire. Si elle n'a pas continué, ce n'est pas parce qu'elle ne voulait pas mais parce qu'elle ne pouvait plus. J'ai d'ailleurs aimé les derniers paragraphes qui semblent faire le point entre la fin tragique de Sylvia et celle de son fils, comme si les deux s'étaient finalement retrouvés dans un monde meilleur.
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