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Citations sur Harriet (88)

Debout à la lumière du lustre qui la révélait, elle regardait Lewis avec un sourire qui avait quelque chose d’extasié et de solennel, comme si elle était la vestale de sa propre beauté. Lewis, bien sûr, ne comprenait rien à ça, mais il remarqua qu’Alice avait une robe neuve, et qu’elle était d’une beauté diabolique.

Chapitre 10
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Quand elle enfila la robe, elle fut étonnée, si vaniteuse qu’elle pût être, de la beauté mystérieuse de sa propre apparence. Il semblait que l’habileté, l’intelligence, le goût et la détermination qu’elle avait cultivés sa vie durant avaient atteint dans cette création leur point culminant. Son charme était à son zénith, et elle-même était impressionnée par le spectacle.

Chapitre 10
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Elle venait de mettre sa robe lilas et de descendre précautionneusement au salon où elle se tenait sous le lustre de verre. (...) La robe était entièrement en crêpe, du mauve sombre du lilas ou de l’héliotrope. Le corset et les manches moulaient la merveilleuse minceur d’Alice. Tout le savoir-faire et la minutie avaient été concentrés sur la jupe qui, sur le devant, faisait une boucle par-dessus un jupon de la même étoffe, et se rassemblait dans le dos au-dessus d’une petite tournure, sous laquelle elle était prise dans des mètres et des mètres de plénitude insoupçonnée, avant de s’étendre jusqu’au sol en une traîne semblable à celle d’un paon.

Chapitre 10
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« Voici Clara, dit Elizabeth. Elle s’occupe des enfants. Elle fera tout ce que vous voudrez. Clara, je te présente Mrs Oman. Tu dois faire tout ton possible pour qu’elle se sente bien. »
Clara plongea en une révérence. Elle avait entendu dire, personne ne savait exactement de quelle façon, que Mrs Lewis Oman n’était pas vraiment normale, et elle attendait sa visite avec une curiosité et une impatience mêlées de crainte.
Elle n’avait pas vraiment songé à quoi que ce soit. Parfois, elle s’était fait l’idée d’une folle, grognant, avec un sourire béat et des cheveux fous. Parfois elle l’avait imaginée comme un être absent et sanglotant, semblable aux idiots de village qu’on lui avait décrits. Sur le coup, elle fut déçue par l’apparence de cette dame vêtue comme il faut, qui se tenait silencieusement à côté d’Elizabeth. Mais un instant plus tard, elle se rendit compte qu’Elizabeth, avec la visiteuse, ne se conduisait pas de façon ordinaire. Puis elle remarqua que la dame avait un air spécial. Elle détourna les yeux, car sa curiosité furtive, malsaine, la mettait terriblement mal à l’aise, mais elle était profondément excitée, et elle sentait qu’autour d’elle la vie s’animait, sans aucun doute.

Chapitre 10
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(...) Alfred avait les cheveux noirs de son père, mais deux yeux bleus sérieux qui paraissaient d’autant plus sombres que son visage était pâle, comme celui d’Elizabeth.

Chapitre 10
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(...) Harriet, debout dans le salon tandis qu’elle prenait congé d’elle, semblait très digne et très imposante, élégamment vêtue d’un cachemire vert sombre avec des rubans de satin noir, et ornée de broches, de chaînes, de bagues. Il lui arrivait parfois, comme dans les circonstances présentes, d’avoir une apparence pleine de dignité et de condescendance. C’était le résultat de l’éducation que lui avait donnée sa mère : elle-même avait toujours été traitée avec considération, et on lui avait fait sentir que personne au monde n’était aussi important que des dames riches comme elle et sa maman.

Chapitre 10
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Lewis était dans l’état d’esprit inquiétant qu’on connaît lorsque le prochain pas à effectuer est vu avec une clarté aveuglante, mais qu’au-delà l’avenir est un écran de brouillard.

Chapitre 10
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Intérieurement, il était ravi d’avoir un bébé, car celui-ci empêchait Harriet d’exiger plus de lui, du moins pour l’instant.

Chapitre 10
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Même si elle n’était pas assez intelligente pour en avoir conscience, la conduite de Lewis envers l’enfant était particulière. Il le traitait avec délicatesse, mais exactement comme la poupée d’une petite fille, qu’il faut admirer et dont il faut parler pour faire plaisir à sa propriétaire.

Chapitre 10
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Il s’était mis d’accord avec Patrick sur le fait qu’Harriet et le bébé resteraient à Cudham pour une période indéterminée, et qu’il verserait une livre par semaine pour leur entretien. Il savait que, pour Elizabeth, cet argent serait le bienvenu. En même temps, sachant qu’il avait reçu de sa femme trois mille livres, et que dans l’avenir il en recevrait deux mille de plus, sa conscience ne l’accusait pas de se livrer à des extravagances déplacées. Harriet elle-même n’aurait pas besoin d’argent pendant son séjour – elle n’aurait besoin de rien, et d’ailleurs, si elle avait besoin de quoi que ce soit, elle n’aurait nulle part où l’acheter.

Chapitre 10
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