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Critique de Josephine2


Comme quoi, faire mon ménage en écoutant la radio me permet de voyager très loin, de m'évader et dans le temps et dans des contrées où je ne mettrai jamais les pieds.

Grâce à la rediffusion de la célèbre émission de France Inter « le temps d'un bivouac » animée par Daniel FIEVET, j'ai pu découvrir ce merveilleux découvreur qu'était John MUIR, par le biais de la superbe biographie qu'en a tiré Antonin JENNI à la lecture de ses carnets de voyage.

Il n'a pas eu une enfance idyllique John MUIR, loin de là. On se demande, à la lecture de son enfance, comment il n'a pas sombré. « Ils étaient au bout du monde, ne dépendaient que d'eux-mêmes, et le père n'était pas le genre à penser à autre chose qu'au travail, qu'il voyait comme le seul sain désir qu'un homme puisse avoir, et aussi une juste punition pour rabaisser en lui l'orgueil de vivre. Ils devinrent des machines agricoles, dirigées par la volonté inflexible de leur père. »

… « avec son père, sa mère, ses frères et ses soeurs, ils travaillent en permanence. Lever six heures, coucher vingt heures, pause à midi, la totalité du temps occupé à des tâches agricoles, labourer, semer, récolter, fabriquer, réparer, abattre, débiter, engranger, égrener, dégermer. Rien d'autre. L'été, ils moissonnent par quarante degré et vivent dans leur sueur nuit et jour ; l'hiver, il fait moins vingt, la maison n'est chauffée que d'un fourneau de cuisine minuscule et au matin il faut enfiler des chaussettes raidies de glaçons. »

Mais son amour indéfectible pour la vie sauvage lui a permis de devenir l'homme qu'il fut : le Premier Ecologiste. Bien entendu, cela n'était pas encore d'actualité, mais c'est ce qu'il était.

J'ai accompagné John MUIR dans ses pérégrinations, découvert la sauvagerie de la nature, les sublimes paysages de Californie ou des Rocheuses, des paysages qui, aujourd'hui, n'existent plus tel qu'il a pu les voir de ces yeux. de cela, John MUIR était conscient et s'est battu pour que cette nature ne soit pas dénaturée par les activités humaines. C'est à lui que l'on doit la création du Parc National Yosémite aux Etats-Unis. Je l'ai accompagné à la découverte de l'Arctique et dans bien d'autres voyages.

Il a traversé le monde entier, c'était un inlassable voyageur. Il avait une santé de fer. Et la marche était son moyen de « locomotion » (heu ! de déplacement) de prédilection. Il fuyait les grandes villes et était mal à l'aise dès qu'il y avait un peu de monde ou de bruit autour de lui. Il n'était bien qu'au milieu des grands espaces, entouré par la faune et la flore, les intempéries, la sécheresse, le froid. Rien ne lui faisait peur. Il se nourrissait d'un peu de pain et de fruits et à plusieurs reprises, a manqué mourir. Mais rien ne l'arrêtait, ni la pluie, ni les tempêtes, ni la foudre et les orages. Rien je vous dis. Il vivait tel un vagabond au milieu de la nature.

J'étais triste lorsque j'ai refermé ce livre. Je l'ai lu lentement. On aurait dit que je m'étais adaptée au rythme de vie de John MUIR. Je n'avais pas envie de le quitter. J'aurais encore tant aimé suivre le vagabondage de John MUIR à travers le monde. Merci Monsieur JENNI de m'avoir fait découvrir cet homme au destin incroyable, qui, sans vous, serait tombé dans l'oubli et pour votre écriture poétique qui m'a subjuguée tout au long de cette lecture.
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