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Critique de Esorlecram


Rien ne ressemble plus à un roman d'Armel Job qu'un roman d'Armel Job. Sauf que cette fois l'auteur s'est surpassé ! On retrouve comme toujours son style « vintage » parsemé de belgicismes. On retrouve son talent pour donner en une simple phrase son interprétation d'un comportement, d'une parole de ses personnages, avec des comparaisons judicieuses, souvent drôles. Oui, il est en pleine forme quand, pour parler d'une femme plus trop jeune, il écrit que « ce n'est pas un perdreau de l'année » !
Cet ancien directeur du séminaire de Bastogne avait aussi coutume de faire discrètement allusion à Dieu, à l'Eglise, à des habitudes de paroissiens. Plus question de discrétion ici : un des personnages importants est un chanoine qui vit maritalement avec sa gouvernante (péché véniel ?), mais qui est surtout un escroc qui collectionne les objets d'art liturgique, en sachant pertinemment bien qu'il s'agit d'objets volés, objets destinés à l'Eglise mais qu'il garde soigneusement chez lui ! Et quand l'antiquaire qui lui refile ces objets lui souffle le mot « péché » à l'oreille, il le rassure en lui disant qu'il suffit d'aller à confesse pour être blanchi ! Armel Job aurait-il perdu la foi ? En tout cas l'hypocrisie de son ecclésiastique est mise en évidence, et je ne suis pas loin de penser qu'il vise l'Eglise en général.
Tout ceci ne prouve pas encore que le roman est de qualité. Mais l'histoire que nous conte Armel Job ferait un grand vaudeville, avec une énigme qui dévoile peu à peu ses nombreux volets qui concernent bien des aspects le la vie actuelle : l'appât du gain, un ménage qui s'écroule, les contacts par internet, la sexualité. Dans ce dernier domaine, l'auteur étonne vraiment en faisant preuve de bien des connaissances, et il nous décrit bien sûr cela sans employer le moindre mot un peu trop cru.
Armel Job est comme le vin : le temps le bonifie !
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