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Critique de Franz


Le videur dur.
Agent de sécurité, le bouncer est chargé de maintenir l'ordre et la tranquillité dans l'Infernio Saloon, à Barro-City. La mission semble d'autant plus impossible qu'il est manchot. Quand il voit débarquer dans l'antre infernale où il officie un jeune homme, déboussolé et rageur, le bouncer sait que ses deux frères maudits ont eu maille à partir dès qu'il reconnaît les deux pistolets, objets de convoitise qui semblent avoir été fabriqués par la Mort en personne. Les colts appartenaient à son frère ainé Blake. Découvrant son neveu Seth, Bouncer va lui narrer l'odyssée de sa famille et l'apparition d'un diamant énorme qui excite tous les appétits.
Artiste visionnaire et mystique, Alexandro Jodorowsky a su distiller dans Bouncer sa symbolique alambiquée et construire un convaincant théâtre d'ombres plein de bruit et de fureur. le western voit ses poncifs voler en éclats et retrouver depuis la fange ses lettres de noblesse. François Boucq est un dessinateur réaliste qui déploie sa virtuosité dans le non-sens. La distorsion des visages et l'exagération de détail fonctionnent efficacement avec un humour absurde. Il n'était donc pas acquis qu'il emporte l'adhésion des aficionados du western. La réunion des deux grands talents que sont Jodorowsky et Boucq n'était pas la garantie non plus d'une oeuvre forte, cohérente et enthousiasmante. La série Bouncer va se décliner en onze albums et bien que depuis le tome 10, Boucq scénarise en remplacement de Jodorowsky, Bouncer continue depuis sa fantastique chevauchée du diable.
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