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Critique de umezzu


Laurent Joffrin poursuit les aventures de Nicolas le Floch, le héros de feu Jean-François Parot. Passons sur le sempiternel débat : peut-on reprendre une série après le décès de son créateur ?
Le fait est que Joffrin fait perdurer le personnage avec sa troisième participation à la série. Poursuivant la chronologie, il l'amène en 1791. Et il le fait plutôt bien, le principal écueil étant la richesse du vocabulaire utilisé par Parot qui n'est plus là. Mais le reste est bien présent : amis indéfectibles, Bourdeau y compris malgré ses sympathies révolutionnaires, intrigues d'État, course-poursuite dans Paris ou en province (cette fois jusqu'à Jersey), liaisons amoureuses compliquées, et repas gastronomiques. Ce n'est pas du Parot, mais cet ersatz y ressemble plutôt bien.

Nicolas le Floc'h par fidélité monarchiste participe en juin 1791 à la tentative de fuite de la famille royale en lui ouvrant la voie. Il ne peut que constater l'incurie des participants à ce projet : rendez-vous manqués, monarque par trop voyant. Tout cela s'achève à Varennes. S'ouvre alors un débat à l'Assemblée entre partisans d'une monarchie constitutionnelle (comme Barnave) et tenants d'une mise en accusation du Roi pour basculer vers un régime républicain (Robespierre en tête). L'époque est agitée et les complots nombreux. L'ancien commissaire s'efforce lui de retrouver une lettre codée de Marie-Antoinette, qui pouvant discréditer la Reine semble intéresser des intrigants bien organisés.

L'intrigue policière est limitée (elle l'était aussi souvent chez Parot). Ce qui compte, c'est le plaisir à suivre ces personnages dans l'époque. Quelques détails historiques, suivis d'une cavalcade pages suivantes, et d'un bon repas au passage. Tout va bien pour le lecteur dans ce XVIII éme siècle reconstitué.

Pour l'anecdote, Joffrin se permet même au passage de reprendre une de ses héroïnes de sa propre série Les enquêtes de Donatien Lachance. Les anglo-saxons appellent cela un crossover. Mais les Anglais ne sont pas la tasse de thé de Nicolas le Floc'h et de la jeune Olympe, puisque c'est d'elle qu'il s'agit.
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