Un coup de tête et un coup de coeur !
Ce roman écrit à quatre mains est différent, nouveau et porté par une écriture unique, sublime. Tout est noir et lumineux, cruel et tendre, désenchanté et si plein d'espoir ! Baladé dans une vie qui n'offre aucune promesse, Nino pourrait être un paumé ordinaire : il est d'une poésie incroyable, de celle qui sublime l'abominable, rit de son malheur et demain, on verra.
On ne ressort pas indemne de cette lecture, d'abord à raison de la cruauté sociale que porte le récit. La vie dure, la démerde, les boulots ingrats et précaires, les deals dangereux en dernier recours. Ce
Paris que l'on cache, ce
Paris que l'on cherche à ignorer. le rythme fou de l'écriture, incisive, crue, directe renforce un sentiment de tornade.
Mais l'amour de Lale guérit tout, l'amitié de Malik offre joie et salut, et l'humour de Nino...
Alors qu'on entre dans
Zola, qui aurait bouffé le fils de
Virginie Despentes et
Bret Easton Ellis, on ressort ému, chaviré par la tendresse de Nino et l'amour qui irradie chaque page de cette fable contemporaine, dure et lumineuse. le pouvoir d'une poésie ciselée. « Mais sur le long terme, franchement à part s'aimer je vois vraiment pas ce qu'on peut faire. »