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Critique de Petitondine


Soyons clair : je n'ai pas du tout aimé ce roman. Autant je m'attendais bien à une réécriture du conte, ô combien célèbre (et donc, ô combien réécrit) dans un univers très sombre et violent ; autant ce déversement ininterrompu de perversité sexuelle et de violence m'a donné envie de ramener ce livre là où je l'avais acheté.
Aurais-je mal interprété les indices avant de l'ouvrir ? Un ouvrage exposé à côté des derniers Chattam et Bussi… Une couverture plutôt proprette mais attractive : une jeune fille rousse , avec de faux airs d'une certaine A. , vous fixe, juste sous la surface, alors qu'un filet de sang se répand peu à peu… Un résumé en 4ème de couverture, très court, qui en dévoile peu

Le 1er chapitre est pourtant de bonne augure : cette petite sirène prend corps dans un monde contemporain, dur et réaliste. Cette fameuse queue de poisson a une explication bien rationnelle : l'enfant naît avec le syndrome de la sirène. Mais après... après ! Même si l'action reprend en 2018, le cadre dépeint ressemble plus aux foires aux freaks du XIXè siècle qu'à notre société contemporaine. Dans le cirque de la petite sirène, il y a : des artistes infirmes, difformes, victimes harassées par les malheurs les plus cruels ; des patrons et des spectateurs pervers, alcooliques, violents, sales et orduriers. Tous, sans exception ! L'auteur ne fait ni dans la demi-mesure, ni dans le subtil.
Très rapidement, aux conditions de (sur)vie désastreuses de notre héroïne s'ajoutent des sévices sexuels diverses et à n'en plus finir, à tel point que je me suis demandée si cette histoire n'était pas plutôt un porno-soft dans un écrin de conte moderne.
Alors que les viols et les tortures vont crescendo au fil des pages, la psychologie des différents personnages reste aussi mince que du papier de soie. Ils souffrent ou font souffrir, sans se poser de question. Pourquoi les méchants sont-ils aussi méchants ? Parce que ! Comment s'en sortir quand on est une fille exploitée sexuellement ? On accepte de se faire violée et torturée un peu plus, sur la scène du 1er bar où on cherche de l'aide ; bien évidemment. Oui, parce que la petite sirène, elle a beau être très belle, elle n'a quand même pas le début d'une once de goutte de bon sens…
Heureusement, à la fin, tout est mal qui finit mal. Comme cela, on n'a pas à revenir sur toutes les invraisemblances du récit. Bref, une histoire à ne pas lire avant d'avoir 18 ans, certes, on aura été prévenu. En ce qui me concerne, une histoire à ne pas lire du tout !
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