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Critique de karen_univers


Troisième contes interdits (alors que je m'étais dit que j'allais les lire dans l'ordre de parution) et j'ai tout autant adoré celui-ci que les 2 précédents (Raiponce & La Belle et la Bête). Un plaisir de découvrir la plume de Sylvain Johnson qui a su rendre son histoire horrifique tout faisant vivre à ses personnages une véritable "aventure".

Contrairement aux 2 autres, j'ai trouvé que celui de la Petite Sirène bien plus prenant par son schéma d'histoire. Je m'explique : contrairement à Raiponce et La Belle et la Bête, l'histoire de notre petite sirène ne se cantonne pas à un seul endroit où elle va vivre mille épouvantes. On en répertorie plusieurs, ce qui permet au lecteur de pouvoir reprendre son souffle et offrir une pause au cerveau. Surtout quand on va du plus soft au plus hard au fil des pages.

Pour son histoire, l'auteur se base sur une maladie réelle pour notre petite sirène qui n'est pas un personnage de légende, mais bien une jeune femme souffrant de sirénomélie (le syndrôme de la sirène). Angela naît avec ses deux jambes jointes ce qui donne l'impression qu'elle a une queue de poisson. Malgré une histoire qui se déroule dans les temps actuels, l'auteur a remis en avant le cirque des monstres, le palais des nains (qui a réellement existé), et d'autres lieux où on peut trouver des humains exclus de la société par leurs handicapes ; il mélange ainsi les époques, ce qui donne une petite touche vintage à un monde moderne, et qui m'a beaucoup plu !

Angela est une jeune femme à laquelle on s'attache sans la moindre difficulté, aussi bien par son petit côté ingénue que par les différentes sévices qu'elle se voit subir. Abandonnée dans un cirque à la naissance, elle est exploitée pour jouer le rôle d'une "vraie" sirène, mais sa beauté et le caractère peu scrupuleux du propriétaire du cirque attirent les hommes qui sont prêts à payer pour se la taper. Son seul ami, c'est Henry, un jeune homme de son âge, qui souffre d'ectrodactylie donnant à ses mains des formes de pince. Ensemble, ils sont les créatures marines du cirque. Une nouvelle perspective de vie s'offre à elle lorsqu'elle entend parler du Palais des Nains où se trouve là-bas des chirurgiens capables de lui donner deux vraies jambes. Son rêve est bien évidemment de pouvoir marcher et ne plus être un fardeau dans ses déplacements.

C'est à partir de cet instant qu'on se retrouve réellement plongé dans l'horreur au fur et à mesure qu'Angela rencontre des alliés pour atteindre son objectif. Bien moins gore que Raiponce et La Belle et la Bête, je l'ai trouvé plus soft, même si certains passages restent quand même bien hard (surtout quand l'imagination prend le pas sur la lecture et qu'on voit vraiment la scène). Sylvain Johnson utilise un peu moins d'expression québecoise (hormis pour les insultes, mais ça, c'est normal) que L.P Sicard & Simon Rousseau.

Comme les autres tomes de la saga, ça se lit très vite. Outre le fait qu'il fasse moins de 300 pages, je trouve vraiment que l'intrigue est très additive, et la plume fluide. On a envie de savoir comment ça va se terminer pour Angela, même s'il ne faut pas se leurrer... Andersen n'en a pas fait une fin heureuse, alors... pourquoi Sylvain Johnson le ferait ?!
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