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Critique de SebastienFritsch


Un roman :
1) Conseillé par plusieurs amis.

2) Commencé avec envie.

3) Continué avec curiosité... parce que je me disais qu'il allait bien finir par se passer quelque chose.

4) Lu ensuite avec lenteur, tellement l'écriture plate (et/ou ridicule), l'absence d'originalité, le piétinement de la prétendue enquête m'ennuyaient.
- Ecriture plate et/ou ridicule : pas de style, des détails inutiles à n'en plus finir (marque des chaussures, des voitures, des vêtements, des objets...), une profusion de personnages dans laquelle l'auteur ne nous aide pas à nous retrouver (n'est pas John Irving qui veut !), des essais (ratés) de lyrisme dans la description des paysages, des essais (ratés) de romantisme dans l'ersatz d'histoire d'amour du narrateur, avec, notamment, des comparaisons d'un grotesque consternant ("Elle avait les yeux marron comme la boue qu'on voit au bord des ruisseaux et qui donne envie de se plonger dedans" (je cite de mémoire, mais la comparaison des prunelles avec la boue était bien là)).
- Absence d'originalité : un flic veuf, qui n'a qu'une fille pour toute famille (tiens, on dirait pas Harry Bosch ?), et qui, évidemment, est dépressif, un peu alcoolo, très solitaire et qui tourne en rond dans une maison déglinguée et en désordre en se posant des tas de questions existentielles.
- Piétinement de l'enquête : le premier mort a participé, quelques années plus tôt, au viol collectif d'une jeune indienne, déficiente mentale. Ni lui ni ses complices n'ont été condamnés. On trouve une plume sur le cadavre (là aussi, c'est original : le meurtrier signe son crime ! On n'a jamais vu ça dans aucun roman policier !). Ensuite, on passe des dizaines de pages à se demander si c'est un accident de chasse ou un meurtre... Puis on attend que les autres gars coupables du viol de la jeune indienne tombent les uns après les autres pour commencer à aller voir les proches de la victime violée et tenter d'interroger les autres violeurs et aussi pour faire des recherches sur les propriétaires d'armes correspondant à celle utilisée pour le premier meurtre (arme très rare, que seuls quelques personnes possèdent dans le comté). Peut-être que s'il s'interrogeait moins sur lui-même, le flic narrateur parviendrait à se poser les bonnes questions aux bons moments...

5) Abandonné 80 pages avant la fin.
- Car il n'y a toujours aucune piste, l'enquête s'enlise dans des astuces lourdingues juste destinées à faire durer le plaisir (les violeurs encore vivants restent introuvables (l'un est parti à la pêche, tout seul, en plein hiver, dans la montagne, au moment où on annonce une tempête de neige, l'autre est... je ne sais même plus où... peu importe)
- Car le narrateur se pose encore des tas de questions philosophiques en se regardant le nombril et que ça me les brise menu
- Car je suis tombé sur encore plus ridicule que la boue dans les yeux : "Le fait de la revoir me troublait autant que de retrouver avec émotion une carte de bibliothèque d'autrefois et de se rendre compte qu'on a oublié de rendre plein de livres".
Ah ouais ! Elle doit vraiment être jolie, sa copine !

Dommage, j'aurais essayé !
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