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Critique de Lucilou


"Soeurs" me faisait de l'oeil depuis quelque temps, je me sentais attirée par ses airs de conte gothique, par son étrange maison à flancs de falaise et d'océan. J'imaginais avec un délice étrange ce que pourrait être l'histoire de Septembre et de Juillet, l'histoire de leur relation, l'éclat de cette sororité mâtinée d'autant d'amour que de haine, d'altruisme que de domination...
J'ai toujours aimé les personnages à la lisière de la folie, les récits étranges où ne sait qui parle, du fantasme ou de la réalité.
J'aime quand l'adolescence et la mort de l'enfance se mettent en scène dans des romans qui pour mieux les dire se parent des oripeaux du conte, du fantastique.
Alors, oui, je pensais bien que "Soeurs" me seraient aussi destinée et j'y suis entrée avec passion.
C'est ainsi que l'on découvre à l'orée du roman de l'anglaise Daisy Johnson Septembre et Juillet, sa cadette de dix mois. Elles viennent de quitter Oxford avec leur mère, une douce et fantasque auteur de livres pour enfants qui a d'ailleurs l'étrange habitude de mettre ses filles en scène dans ses livres... Très vite, on comprend que cette emménagement cache un secret, un passé lourd que Daisy Johnson nous révèle petit à petit, par petites touches, jusqu'à l'éclaircissement du drame.
Très vite aussi, on pénètre dans l'intimité de cette famille pleine de non-dits. On devine l'ombre inquiétante d'une père aussi sombre que lumineux et on sent tout ce que l'auteur ne nous écrira pas avec acuité, on se prend à s'interroger sur les deux adolescentes, la blonde et la brune, la confiante et l'angoissée...
C'était séduisant, si séduisant... Hélas, la magie n'a pas eu de prises sur moi. Tout d'abord parce que j'ai senti, deviné même la chute du roman bien trop vite, bien trop facilement...
Ensuite parce que j'ai eu beaucoup de mal avec l'écriture qui se veut lourde, oppressante mais qui ne parvient pas à l'être totalement. Elle ne fait que jouer à être cette écriture là, poseuse, superficielle. Il en est de même pour l'atmosphère du roman, très artificielle, comme si l'auteur avec ce style faussement haché et angoissé, ces phrases bien trop simples (parce que voulant imiter les propos d'une adolescente) avait voulu "jouer à écrire comme" plutôt qu'écrire vraiment... Par souci de mode, souci de ressemblance... Que sait-je? Mais c'est dommage...
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