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Critique de umezzu


umezzu
25 septembre 2017
Ce polar norvégien ressemble un peu à un puzzle catégorie "experts" : une série de courts chapitres, sans liens de causalité, avec de multiples intervenants. Difficile à suivre dans un premier temps, lorsque les personnages ne sont pas encore calés, puis la trame s'éclaircit lorsque le contexte général se fait jour au bout de 100 ou 150 pages.
Johnsrud reprend les héros de son premier roman, les Adeptes, avec le commissaire Fredrik Beier, et sa collègue Kafa Iqbal. Sauf que ces deux là sont en froid au début du roman. Fredrik est d'ailleurs au début du livre tout juste sorti d'une cuite phénoménale, qui l'a laissé sans souvenir d'une soirée, où il a abusé d'un mélange médicaments / boisson. Henrik sombre d'ailleurs de plus en plus dans une série de ratages personnels et professionnels.
L'enquête, dont les mobiles d'origine remontent à la guerre froide, ou plutôt aux années suivant la chute du régime soviétique, se concentre sur d'anciens militaires ayant servi dans les commandos, qui meurent assassinés, comme certains de leurs proches. Que se trame t-il ? Est-ce lié aux activités du voisin russe ? ou des services secrets norvégiens ? Quels sont ces secrets du passé que personne ne veut voir ressurgir ?
Johnsrud ballade un moment le lecteur. La brièveté des chapitres, l'impression (parfois trompeuse) de progression de l'intrigue, font que livre devient vite addictif. Pour autant, le récit n'est en rien exceptionnel, juste bien mené. Reste une grande méfiance envers les services secrets dans le polar scandinave, ce thème ayant déjà été abordé notamment par Stieg Larsson. Les rapports humains entre les principaux personnages, côté police et côté "armée", mettent en opposition les caractères. Ne comptez pas trop non plus faire une visite touristique de la Norvège. Certes il neige, et il peut y faire très froid - surtout dans la péninsule de Kola, mais dans l'ensemble le récit est transposable ailleurs.
Au final, on se retrouve avec un long polar qui chemine par des chemins de traverse. Avec efficacité certes, mais aussi avec pas mal de passages inutiles (ou presque). Par cela, il ressemble beaucoup au premier opus de Johnsrud : Les Adeptes.
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