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Critique de Rhodopsine


Défi ABC 2017-2918

L'Irlande dans les années soixante-dix du siècle passé n'était pas un havre de paix. Dans une maison qui domine la mer, au bout du Donegal, Helen peint, dans une solitude paisible. Son fils étudiant lui rend visite de temps à autre, la communication n'est pas facile entre eux. Helen finalement apprécie son indépendance. Elle ose même l'avouer, son veuvage l'a libérée. C'est que Dan son mari a été tué dans un attentat, une balle qui ne le visait pas, à Derry (ne dites pas Londonderry à un irlandais, aujourd'hui encore).
Un nouveau voisin s'installe, un Anglais en plus, blessé de guerre, mutilé, pour remettre en état une gare désaffectée: mais n'attendez pas le roman à l'eau de rose, ce n'est la le genre de la maison. Un lien se noue, Jack revient avec un ami, un peu inquiétant, un équilibre semble s'installer. Helen fume trop, Helen peint, Helen fait des projets: Man plans, God laughs. La violence n'est pas loin. Tout près. Trop près.
Sans grands discours, tout en teintes délavées, en camaïeux des couleurs de la mer et du ciel d'Irlande, Jennifer Johnston nous conduit lentement, paisiblement dirait-on vers l'épilogue. Il n'en a que plus de force...
Bien beau roman, l'Irlande que j'aime, et cette violence qui a tant brisé les habitants. C'était hier.
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