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Critique de saigneurdeguerre


Bruxelles. Ixelles.
Damien de Man aime. Il aime follement sa blonde, l'Hirondelle Adèle. Elle est toute sa vie. Ou plutôt, elle était. Adèle est morte. Un virus. Une pandémie l'a emportée comme tant d'autres. Damien est complètement paumé dans son petit appartement du boulevard Général Jacques à Ixelles. Il doit changer d'air. Avec la pandémie qui enferme les gens et limite grandement les déplacements, il n'entrevoie qu'une possibilité : Ostende ! Ostende et la vieille maison qui l'a abrité durant son enfance à de multiples reprises : Stella Maris.
Mais Ostende, c'est aussi renouer avec le pensionnat Saint-Jean Baptiste de la Salle. Un lieu d'où il a failli se faire renvoyer plus d'une fois, mais dont il garde un souvenir ému, en particulier du frère Marc avec qui il avait une relation particulière, il y a vingt ans. Bien sûr, il va s'y rendre à ce pensionnat. Mais le frère Marc est-il seulement encore en vie ?

Critique :

Michel Joiret, c'est avant tout une sublime écriture qui pénètre l'âme du lecteur pour y déposer les sentiments éprouvés par son personnage principal, Damien. Un Damien dont l'enfance a été plus que bousculée par des événements qui auraient pu le briser complètement sans la présence amicale de frère Marc. Ce retour aux sources ne signifie-t-il pas que Damien se cherche une raison d'exister après la perte incommensurable d'Adèle ?
Tout en fouillant dans son passé, grâce à frère Marc, il va découvrir un autre visage de son père, différent de l'idée qu'il s'en faisait. Il y a aussi cette malédiction qui frappe les de Man et dont Damien ignore tout.
Damien peut-il retrouver l'amour alors que le souvenir de l'Hirondelle Adèle est si présent ? Pourtant, il y a Neela… Ah, Neela !
Et puis, il y a ce virus. Une vraie saleté omniprésente qui semble arracher les vies les unes après les autres sans que les hommes ne puissent rien faire pour le contrer si ce n'est porter un masque. Un masque qui semble bien dérisoire face à ce virus auquel l'humanité ne comprend rien, surtout pas comment le combattre.
Mais il y a aussi la ville d'Ostende, son passé, ses traditions… Un vrai personnage à elle seule… Avec un James Ensor d'autant plus présent qu'il peignait des personnages masqués. Qu'aurait-il pensé de sa ville, et de tous ces individus qui sortent eux aussi masqués ? Rien à voir avec le Carnaval ! Ces hommes et femmes n'ont plus que les yeux pour communiquer… et pleurer la perte des gens qui leur sont chers.

La sublime écriture de Michel Joiret vous attend. Découvrez « Stella Maris » !
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