Un livre très personnel et intime, un hommage de l'autrice à son père, mort du Sida dans les années 90.
J'avoue que ce n'est pas le genre de livre qui me plaît le plus, la non fiction, le court récit d'un vécu souvent traumatisant.
Le début s'est révélé un peu hésitant, voire décevant. Je ne parvenais pas à m'attacher à ce père qui décide d'assumer son homosexualité après avoir fondé un foyer, de quitter femme et enfant, de se livrer à des rencontres gay dans un parc...Il y avait ce côté "provocation" propre à ces années là...
D'ailleurs
Constance Joly le décrit très bien. Face au rejet de la société, il y avait une sorte de défi à multiplier les partenaires malgré une situation en couple stade...Une revendication, un besoin d'être reconnu.
Et puis, petit à petit, j'ai été touchée par la survenue de la maladie, la lente descente vers l'inéluctable.
L'empathie est venue pour le père et surtout pour la fille.
Je me rappelle ces années où la population homosexuelle a été décimée et où nous tremblions aussi, les autres. On parle moins du Sida aujourd'hui mais il est encore là...
Un petit récit finalement émouvant, bien écrit et nécessaire. Pour ne pas oublier de profiter des siens et de la vie quand ils sont encore là.
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