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Critique de marina53


Une fois les bagages pliés, le jeune couple avait quitté Reykjavík pour passer le week-end dans les confins du nord-ouest du pays, là où les parents de la jeune femme avaient une maison d'été. Isolée, loin de toutes habitations qui pour la plupart étaient abandonnées depuis longtemps. Même si leur relation était récente, Benedikt avait pour son amie des sentiments déjà très forts. Aussi se réjouissait-il de passer ce séjour loin de tout, seul avec elle. le lendemain, alors qu'elle voulait faire la grasse matinée, il s'était rendu à la source chaude qu'elle lui avait montré la veille, profitant du paysage qui s'offrait à lui mais déjà impatient de retrouver son amie...
L'inspecteur Andrès, de la police d'Ísafjördur, se plaint auprès de son collègue et peste contre cette femme de Reykjavík qu'il vient d'avoir au téléphone. Inquiète, elle lui a expliqué être sans nouvelles de sa fille, âgée de 21 ans, depuis plusieurs jours, ce qui ne lui ressemble pas. La famille possède une maison d'été dans le Mjóifjördur, à une heure ou deux de route d'Ísafjördur. Étant dans le coin, Andrès décide de se rendre sur place afin de la rassurer. Malheureusement, il n'en sera rien puisque, une fois sur place, il découvre le corps d'une jeune femme, la tête noyée dans une mare de sang coagulé... Très vite, les soupçons pèsent sur le père de famille qui, pourtant, clame son innocence...

Deux grandes parties composent ce roman. La première a lieu en 1987, l'année où une jeune femme a été assassinée dans les Fjords de l'Ouest ; la seconde, dix ans plus tard où l'on retrouve une bande d'amis, perdus de vue depuis des années, partie s'isoler, le temps d'un week-end, sur l'île d'Ellidaey, afin de commémorer un événement particulier. C'est dans cette seconde partie qu'intervient Hulda, cette chère inspectrice rencontrée dans La dame de Reykjavík. Elle va tenter de comprendre le lien qu'il peut y avoir entre deux événements tragiques survenus à dix ans d'intervalle. Après un premier roman en demi-teinte, celui-ci se révèle être une bonne surprise. En effet, il est mieux construit avec ses deux parties, les personnages sont plus énigmatiques et fouillés, Hulda, que la vie n'aura pas vraiment épargnée mais qui reste malgré tout battante, plus sympathique, les enquêtes plus captivantes et l'ambiance particulièrement tendue et mystérieuse. Ragnar Jónasson nous offre une deuxième aventure prenante... Plus qu'à aller affronter La dernière tempête...
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