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Critique de marina53


Juillet 1914. Des cris déchirants dans une nuit paisible d'été. Des cris que l'on n'avait jamais entendu à Orcières-le-bas. À l'aube sonnera le tocsin. Tous les hommes, aptes au combat, devront rejoindre le front, certains qu'ils seront de retour d'ici quelques jours, voire quelques semaines. Les animaux les plus vaillants seront réquisitionnés. Seules, les femmes n'auront d'autre choix que de se mettre au labeur. le maire de ce petit village isolé et paumé du Lot cachera aux commissions de réquisition les quelques deux cents moutons. de même qu'il taira la venue de ce dompteur, venu se réfugier dans cette maison sur le mont, et de ses huit grands fauves...
Août 2017. Lise, actrice aujourd'hui sans travail, rêve de vacances loin de tout, d'un endroit isolé, sauvage, déconnecté. Renouer avec la nature, se ressourcer. Aussi décide-t-elle de louer ce gîte perdu sur le mont d'Orcières pour trois semaines. Franck, son compagnon, producteur de cinéma, voit d'un très mauvais oeil ce séjour dans ce lieu spartiate, sans connexion, sans télé et à l'accès très difficile...

Au mont d'Orcières, les croyances et superstitions rythment la vie de ses habitants. Aussi, lorsqu'un certain Wolfgang Hollzenmaier, un dompteur allemand de fauves, vient s'installer dans cette maison éloignée et maudite, l'on se méfie et l'on craint le pire. Qui plus est, cette fichue guerre n'en finit pas. Les femmes, ainsi que les vieillards, doivent s'atteler plus que jamais au travail. À un siècle d'écart, c'est dans cette même bâtisse que Lise et Franck vont passer trois semaines. Loin de tout, de la foule, du travail. Hors du temps. Seuls ou presque... Passant alternativement, en courts chapitres, d'une période à l'autre, Serge Joncour nous plonge dans une ambiance à la fois inquiétante et oppressante. Un roman au coeur duquel la sauvagerie et la violence affleurent, l'instinct et l'intuition habitent chacun, les peurs, parfois déraisonnables, demeurent, la mort hante et rôde et l'amour, lui, renait de ses cendres. Dans la chaleur suffocante de ces deux étés, les corps et les âmes se dévoilent sous la plume lyrique de Serge Joncour.
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