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Critique de ennapapillon


Ce roman à trois voix alterne les points de vues de Roy, le mari condamné à tort pour viol, Celestial, la femme qui doit vivre seule après cette injustice et André, l'ami d'enfance de Celestial et copain de fac de Roy, pris entre deux feu quand il devient l'amoureux de Celestial.

Ce roman raconte beaucoup de choses très intéressantes d'un point de vue sociétal. Tout d'abord, l'injustice de le système judicaire américain quand on est un homme noir aux Etats-Unis et qu'on se trouve au mauvais endroit au mauvais moment car Roy est un innocent en prison qui doit presque s'estimer heureux de ne pas se retrouver dans le couloir de la mort.

Cet aspect est accentué par le fait que les protagonistes sont issus d'Etats du Sud des Etats-Unis avec tout le poids de l'héritage esclavagiste et ségrégationniste.

Mais au-delà de cette dichotomie « noirs/blancs », la relation entre Roy et Celestial permet aussi de mettre en avant une distinction entre deux communautés noires : les gens modestes socialement et moralement qui sont représentés par la famille de Roy et les gens aisés, ayant fait des études et qui ont une position importante et de l'argent. Ces différences pèsent sur le couple comme elles peuvent peser dans la société.

Et puis, c'est une histoire de couple, d'amour qui va et qui vient, qui est détruit par des circonstances inattendues et qui se construit sur ses circonstances. C'est une histoire de choix dans la vie, des choix amoureux que l'on ne voudrait jamais avoir à faire. Des questions de loyautés et de fierté, des questions de sentiments qui évoluent.

J'ai bien aimé ce roman que j'ai trouvé bien lu par trois acteurs qui permettent de rendre vivant le texte. J'ai trouvé l'histoire intéressante car on peut se mettre à la place -inconfortable- de tous les personnages. J'ai aussi trouvé que l'autrice peignait un portait de l'Amérique noire sans concession avec ses points négatifs (et il y en a tant…) et positifs, avec le poids du passé sur la jeune génération qui doit finalement toujours se confronter à des difficultés liées à la couleur de leur peau.

J'ajouterai que j'ai trouvé très bonne l'idée de faire de Celestial une créatrice de poupées qui travaille le tissu comme moyen d'expression artistique et artisanal qui n'est pas sans rappeler le travail du patchwork dans l'histoire des femmes afro-américaines.

Une bonne découverte.
Lien : https://ennalit.wordpress.co..
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