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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Vous parler de ce livre ne va pas être facile car je suis fort partagée entre un sentiment agréable mais aussi à un sentiment plus mitigé de gène dans ma lecture surtout dans les 100 premières pages.


Je commence par ce qui m'a déstabilisé. La structure de lecture n'est absolument pas linéaire, ni chronologique.. On saute d'une époque à une autre, on ne comprends pas toujours qui sont alors les personnes dont on parle...

On navigue cahincaha entre trois générations de femmes : Eyja la principale protagoniste, sa mère et sa grand mère.

La mère est pour Eyja une grande interrogation, car elle aurait pu être une écrivaine mais a abandonné ce don ... La notion de transmission de talent est très présente dans le livre depuis le grand-père poète renommé jusqu'à la petite fille Eyja.

La maternité est là aussi, bloquant la créativité de la mère.

Il y a bien sur des personnages secondaires, dont deux sont finalement essentiels à Eyja : Runà et le coup de vent (mince c'est quoi son vrai nom déjà...).


On essaye de suivre Eyja dans sa vie et tout particulièrement dans son désir d'enfin pouvoir écrire et de se débarrasser de son mari, toxique, selon les femmes de l'entourage d'Eyja....


Cette structure particulière peut vraiment décourager les lecteurs et en plus je pense que la traduction de l'islandais au français à faire subir quelques avaries au texte...

J'ai parfois du relire des phrases pour en saisir le sens... et ce parfois sans succès...

Mais au final cette lecture a su capter mon attention, je ne sais comment car nous n'avons vraiment pas toutes les réponses dans ce livre et bien des zones d'ombres restent quand on tourne la dernière page...

J'ai néanmoins réussi à brosser un portrait de femme avec les éléments que l'auteur voulait bien nous donner. J'ai ressenti des atmosphères que ce soit en pleine nature ou dans un médiocre appartement.


Je n'ai pas eu par contre de fil conducteur confortable et je ne sais pas vraiment comment Eyja est devenue un célèbre écrivain ... Ni comment les liens entre les personnages se sont accentués ou au contraire amoindris...

Oui, ce livre me laisse une impression mitigée je ne l'ai ni adoré ni détesté, je sais seulement qu'il m'a dans un premier temps déstabilisé mais que j'ai finalement continué à tourner les pages pour accompagner Eyja dans la quête ou dans la reconquête de sa vie par la création dans toutes ses variantes.

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Lorsque j'accepte de participer à une masse critique intermédiaire, c'est toujours parce que pense qu'un livre est susceptible de me plaire, mais pour une fois, hélas, je me suis trompée.

Eyja est une jeune femme qui se laisse allée, mariée à un ivrogne de l'âge de son père. Sa grand-mère et sa cousine la prennent en main, pour l'aider à tourner la page de cet homme et qu'elle se mette enfin à vivre pour elle et à écrire.
Se reconstruire, prendre un nouveau départ, écrire, le postulat de départ me plaisait bien, mais je me suis vite enlisée dans le fouillis de ce roman.
Dans un premier temps, les flash-back ne me posaient pas de problème, surtout que je parvenais encore à les situer chronologiquement.
Mais au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire, celle-ci devient aussi embrouillée que l'esprit d'Eyja. le passé proche, lointain, le futur et le présent se mêlent et se mélangent parfois jusque dans le même paragraphe, on perd le fil de l'histoire…et malheureusement on se lasse et on n'en voit plus le bout.
Eyja tourne la page, mais à quel prix pour le lecteur !
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N°957– Août 2015

TOURNER LA PAGE – Audur Jónsdóttir – Presse de la Cité.
Traduit de l'islandais par Jean-Christophe Salaün.

Eyja est une jeune fille épileptique mariée à un alcoolique surnommé « Coup de vent » tant il est absent, toujours entre une séance de désintoxication et une visite au pub. Il est un peu idéaliste, a l'âge d'être son père, n'est pas vraiment un acharné du boulot et plutôt accroc aux dessins pornos. A l'occasion, il touche aussi à la drogue qu'il partage avec Agga, sa belle-sœur, qui vit avec eux. Elle l'a épousé pour fuir une atmosphère familiale un peu irrespirable et sa mère divorcée qui change souvent de compagnons et cherche elle aussi dans la bouteille une consolation à cette vie. A l'entendre ce mariage a été motivé par la perspective d'un congé et des cadeaux... Autant dire qu'il est, comme sa vie partagée entre alcoolisme et tabagisme, complètement raté ! Sa grand-mère est consciente de cette situation et n'y voit qu'une solution, le départ de sa petite-fille pour la Suède chez sa cousine Rùna, mais seule ! Elle est même prête à subventionner ce voyage mais la jeune femme s'accroche à ce mari et quand son amie Bimba lui conseille elle aussi de le quitter, elle refuse au seul motif qu'il lui apporte une tasse de café au lit le matin, quand il est là bien sûr ! C'est sans doute un peu léger mais elle est peut-être plus attachée à cet homme qu'elle ne le croit. Quant à sa grand-mère, elle la verrait bien changer de vie, « tourner la page », écrire enfin ce roman qu'elle porte en elle depuis longtemps. Après tout, dans cette famille un peu bizarre, le grand-père d'Eyja a été un homme de Lettres célèbre et sa mère s'est aussi un temps essayée à l'écriture mais dans le seul domaine de l'élégie mortuaire, alors pourquoi pas elle ? Mais, dans l'esprit de sa mère et de sa cousine, ce voyage n'est pas vraiment destiné à être créatif. Ce séjour en Suède sera pour elle le prélude à une nouvelle vie, plus près de la nature et du quotidien, mais pas vraiment les vacances qu'elle espérait. D'ailleurs quand elle devenue à son tour écrivain, quelques années plus tard, elle a eu une tentative d’explication « J'écris parce que j'ai passé ma vie entourée de gens souffrant d'une soif insatiable. Ils se gorgent d'alcool comme les nourrissons de lait maternel. Et je voudrais comprendre pourquoi  ». Auparavant, elle a fait ses gammes en publiant des articles dans un quotidien local et sa grand-mère est vraiment déterminée à soutenir son projet littéraire autant qu'à l'aider à vivre au quotidien. Au fil du roman le lecteur peut comprendre que cette aïeule peut aussi vouloir rattraper ainsi les erreurs d'éducation dont a pu être victime sa propre fille, la mère d'Eyja.

Est-ce qu'avoir raté sa vie, ne pas s'aimer, refuser son corps, être épileptique, avoir des problèmes de couple ou des relations familiales difficiles avec sa mère à qui elle ne veut pas ressembler, sont des motivations suffisantes pour écrire ? A titre personnel, je répondrai sans hésitation par l'affirmative d'autant que cela peut correspondre à une reconstruction de soi, ce qui me paraît être le cas de Eyja. Son séjour suédois lui sera bénéfique à plus d'un titre, lui permettant de devenir enfin ce qu'elle est. L'écriture n'est pas seulement une alchimie, c'est aussi un phénomène complexe au terme duquel l'auteur n'est pas seulement un simple raconteur d'histoires mais aussi le thérapeute intime de ses propres maux, loin de l’alcoolisme général. Grâce à elle, celui qui tient le stylo apprend à s'accepter lui-même, quant à ce qui résulte de son inspiration, le texte définitif, c'est à la fois un paradoxe et un mystère.

Jusqu'à ce que les Babelio et les Presses de la Cité me fassent parvenir ce roman, ce dont je les remercie, je ne connaissais pas Audur Jónsdóttir. Je ne suis pas familier des romans islandais mais j'avoue que j'ai été assez surpris par cet ouvrage, parfois aussi un peu agacé par les longueurs, par ses incessants analepses qui déclinent l'histoire mouvementée de cette jeune femme un peu paumée. Contrairement à ce qu'indique la 4° de couverture, le style ne m'a paru aussi original qu'annoncé, pas vraiment ce que j'attends d'ordinaire d'un roman.

Hervé GAUTIER – Août 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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je n'ai pas été au bout de ce livre et c'est rare mais je n'accroche pas. Pourtant je l'avais choisie car je trouvais la 4ème de couverture prometteuse
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Roman masse critique que j'étais ravie de recevoir, étant vivement intéressée par la littérature scandinave ;-)
J'ai peiné!!! En fait, le style m'a plu, mais les constants allers et retours dans le temps, sans qu'on sache explicitement de quand il s'agit, passé, présent, futur, forcent le lecteur à s'interroger continuellement sur "où" il se trouve, là... et c'est fatigant! D'un côté, on apprend des pans de vie au fur et à mesure, mais de l'autre, la cohérence se perd... En plus, des questions restent sans réponse (genre, y'avait quoi dans les carnets conservés par la voisine de la grand mère???? on sait que c'est de l'écriture automatique, mais l'auteur sous entend que ces carnets ont impacté de façon importante la vie de notre héroïne, Eyja, et on n'a jamais su ce qu'il y avait dedans!!!!!!!!!!!!)
Donc voilà, bof en fait, un peu déçue quand même...
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Auður Jónsdóttir est islandaise, romancière, et la petite-fille de Halldór Laxness. Eyja, son héroïne, essaie d'écrire un roman, et son grand-père est un grand poète national à qui on a remis un prestigieux prix littéraire. Sa grand-mère, sa mère et sa cousine la poussent à tout prix - c'est le cas de le dire, puisqu'elle reçoit de l'argent pour le faire - à quitter son mari, ce qu'elle accepte de faire, sans qu'on comprenne bien si c'est ce qu'elle veut vraiment. Suit une très longue scène au cours de laquelle les trois femmes font le ménage de l'appartement, en buvant du café. Soit je suis passé complètement à côté de ce roman, soit il n'a aucun intérêt. La platitude du propos n'est pas rachetée par l'écriture. J'ai abandonné vers la 150è page.
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Traduit par Jean-Christophe Salaün

J'entame un cycle littéraire islandais. Un bon moyen aussi de vider ma PAL dédiée qui s'accumule depuis trop longtemps et de renouer avec une littérature que j'apprécie depuis de nombreuses années. Je suis curieuse, donc je me lance souvent vers l'inconnu. Ce jour-là, en librairie, je retourne ce bouquin avec une jolie couverture et je lis ceci :

« Eyja, 23 ans, est une jeune fille merveilleuse mais qui fait toujours les mauvais choix. Comme celui de quitter la paisible campagne familiale pour Reykjavik et d'épouser un ivrogne de l'âge de ses parents, qui empoisonne son quotidien.
Parce qu'elle pense qu'elle mérite mieux que ça, sa grand-mère, déterminée à la bousculer, lui offre un nouveau départ : 100 000 couronnes dans une enveloppe si elle quitte son mari et accepte de partir en Suède avec Rúna, son audacieuse cousine des fjords. Il est grand temps pour Eyja de prendre soin d'elle, d'oublier, de reprendre l'écriture de son roman entamé depuis des années. Et puis peut-être enfin de tourner la page. »

Escapade, confrontation culturelle entre l'Islande et la Suède en perspective, roman en cours d'écriture planqué au fond d'un tiroir, mari à la noix à larguer. C'était bien tentant. Je me lance dans ce bouquin de presque 500 pages.
Très vite on est confronté à des personnages qui portent de drôles de noms : La Reine du Ski ; La Fille aux yeux d'oiseau marin, le Coup de Vent (= le mari d'Eyja 🙂 ) et j'en passe. Une grand-mère qui a tout de Ma Dalton. Une jeune héroïne larguée dans la vie, qui n'arrive pas à choisir entre le lard et le cochon mais qui est bien d'accord pour se faire la malle, histoire de reprendre l'écriture de son roman dans un coin plus calme. Faut dire que ça picole sec dans son entourage et ça s'agite beaucoup.
On attend donc qu'elle parte en Suède, qu'elle se mette dans l'avion. On attend, mais trop longtemps. A tel point que j'ai cru à un moment que la quatrième de couverture était erronée.
La grand-mère doit passer à la banque. Mais là aussi, on se demande si un jour, ça va arriver.
Et le mari Coup de Vent, il dit quoi de tout ça ? Ben, à la limite on s'en fiche
Au bout de 200 pages d'ailleurs, on se fiche de tout : de l'écriture du roman, que Eyja parte ou pas en Suède, qu'elle largue son mari, que la grand-mère fasse sauter la banque… On a hâte de tourner la page !

Ce roman est du genre déjanté, mais qui vous fait perdre le fil parce que c'est très fouillis. On glane par-ci par-là quelques trucs sympas sur l'Islande, comme la « légende » les chevaux d'eau ; une allusion à La Saga de Njáll le Brûlé ; l'Islande post-krash économique et sa révolution des casseroles ; les chipotages avec les Suédois. Mais le problème c'est qu'on a tout en vrac sans lien faisant sens assez visibles. C'est dommage : l'intrigue se trouve complètement noyée. Je me suis accrochée comme une dingue pour terminer ce roman pourtant admirablement écrit (et traduit).

J'ai cherché à savoir qui était Auður Jónsdóttir après avoir terminé le livre : elle est la petite-fille de Halldor Laxness, prix Nobel islandais de littérature, rien que ça ! Elle a écrit 6 romans, (celui-ci est le premier à être traduit en français) et déjà reçu plusieurs prix littéraires.

Je suis passée totalement à côté de celui-ci, fichtre ! Ma curiosité littéraire cependant pas entamée et je sais qu'il me reste encore tout plein de romans de l'île de glace et de feu à découvrir.
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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