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Critique de Ogusta


Une petite hésitation pour ce livre très dépaysant et instructif acheté il y a un moment dans les rayons de ma librairie promenade : le coin des mots passants. Sans doute ai-je été attirée par le titre et le sujet. Je ne connais pas Lieve Joris, mais j'ai moi aussi une amie syrienne rencontrée lors de mes études.

Donc grosse curiosité !

L'histoire ressemble, au départ, à la notre. Les deux jeunes filles se rencontrent en Irak, elles sont jeunes et la vie se déroule devant elles. Elles s'y projettent à leurs façons, l'orientale et l'occidentale, différentes, parfois semblables. Elles échangent beaucoup : politique, famille, amour, espoirs.

Puis, passe le temps. Des années plus tard, vers 1995, Lieve, désormais adulte et écrivain, ressortissante européenne, célibataire et sans enfants (elle n'en veut pas) rejoint Hala à Damas. Cette dernière est maman d'une petite fille et femme d'Ahmed, détenu politique. Pendant six mois, les filles devenues femmes vont réapprendre à se connaître et découvrir ce que la simple naissance peut changer sur deux personnalités à priori semblables. Peut-on se construire de la même manière quand on réside à Amsterdam et quand on vit en Syrie ?

Ne cherchez pas la guerre dans ce livre, il se termine bien avant, dans les années 2000. L'auteur a cependant rajouté quelques mentions sur le sort de Hala et sa fille après le début du conflit. Il n'existe aucun jugement dans le récit de Lieve, elle se contente de relever les conséquences d'une certaine restriction des libertés, l'influence de la famille et de la religion sur la vie de son amie.

Les portes de Damas décrit aussi très bien les paysages et les villes de Syrie avant la guerre notamment Alep, Damas, Homs et Tadmur. Lieve va rencontrer des intellectuels, des représentants de toutes les communautés et nous révèle ainsi leurs craintes et leurs espérances. Sans totalement expliquer le conflit actuel, ce témoignage nous livre des clés de compréhension.

Hélas, j'ai trouvé le ton un brin journalistique. On a l'impression que les sentiments passent au second plan, que l'amitié Lieve et Hala est un prétexte pour plonger au coeur de la société syrienne.

Intéressant, mais le souffle de la passion manque un peu.
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