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Critique de PGilly


PGilly
21 septembre 2020
Le regard d'un humble serviteur de l'État sur la France, le monde et les systèmes politiques et économiques. Pour ceux qui ont la mémoire courte, Lionel Jospin fut premier ministre de 1997 à 2002, candidat évincé à la présidentielle, deux fois secrétaire du parti socialiste, (81-88, 95-97), compagnon de l'ascension de François Mitterrand. Un socialiste pure souche, qui, s'il devait adhérer au PS aujourd'hui, hésiterait, mais ne le quittera pas à ce stade de sa vie.
Il appelle de ses voeux un grand rassemblement de la gauche, pas forcément autour de son parti, avec lui certes et une composante écologique. Lionel Jospin fut le premier à compter des ministres verts dans son gouvernement. La question sociale et la question écologique ont partie liées, dit-il, l'avenir de l'humanité dépendra de l'état de la terre.
Sa plume est à la fois celle d'un politologue, d'un sociologue et d'un humaniste invétéré. Ses analyses son pertinentes, désintéressées, au-dessus de la mêlée, avec le poids d'un demi siècle au service de la nation.
Il pointe les lacunes et les qualités des acteurs de la scène politique française, arène bouleversée depuis 2017. LREM est moulinée à mots mesurés et fermes, à qui il est reproché sa verticalité, son manque de démocratie et de contenu, n'existant que par son chef, président. Sa doctrine, le progressisme, est vidée de son contenu, apparaissant ambigüe, plus favorable aux actionnaires riches qu'aux revenus modestes.
L'ancien membre du conseil constitutionnel aborde aussi l'international sous l'angle de trois confrontations : entre la démocratie et le despotisme, entre les migrations et les nations, entre l'expansion de l'homme et la sauvegarde de la vie sur terre.
Il écrit au crayon qu'il a dû reprendre, le livre clos fin mai, pour ajouter une trentaine de pages liées à l'actualité de la pandémie, l'occasion de tracer une nouvelle trajectoire à l'inverse du néo-libéralisme anti-social et destructeur des ressources naturelles. L'histoire de cette nécessaire mutation reste à écrire. Qu'il est bon de lire un homme qui a le temps du recul.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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