Wittgenstein à l'aéroport

Voici un roman pour le moins atypique, difficile à critiquer tellement il entremêle théories philosophiques, réalité , questions et souvenirs de l'héroïne: Caren, étude des "hasards "et désir d'observer "tout ", de raconter des "histoires autres" , vraiment autres . ......pour la petite fìlle qu'elle était , fìlle de diplomate, coutumière des voyages et habituée aux lieux différents au cours de son enfance et de son adolescence .........
Elle est devenue journaliste car elle désirait répondre à toutes ces questions ........
Caren , trentenaire, attend son vol pour Paris à l'aéroport de Heathrow, mais une alerte à la bombe va retarder son départ. Elle est censée couvrir l'attentat qui s'est passé à Paris .......
Elle tente de reprendre ses esprits et se tourne vers son voisin qu'elle surnomme Wittgenstein à cause de ses lectures .Ce dernier , cultivé, échange avec elle, l'entraîne dans une discussion animée.
C'est un adepte de la connaissance en général et des théories à propos du hasard, des probabilités impossibles à trouver. Pour lui ,l'univers tout entier n'est qu'un absurde chaos d'événements, le "hasard" serait trivial ? Les explications trop simplistes ........
Caren a échappé, par hasard? Serait- ce son destin ou Un chaos d'événements imprévus ? À deux attentats meurtriers aux Etats - Unis : l'effondrement des tours en 2001 et le marathon de Boston.
Un roman incongru combinant suspense jusqu'au bout .......théories philosophiques , doutes et craintes, questions et angoisses de Caren ses questions surtout et sur "Tout " ! Je ne révélerai rien, bien sûr ........
C'est aussi un questionnement sans fin, des idées sur le besoin qu'ont les hommes d'histoires: " Il n'y a jamais eu nulle part aucun peuple sans récit " Roland Barthes .
Sur la notion de temps : "Le temps devient temps humain dans la mesure où il est articulé . " P. Ricoeur .
Comment savoir quelles lois mystérieuses gouvernent nos vies ?
Prédestination......Fatalité ........
Ce récit atypique et déroutant permet de réfléchir à la capacité pour nous de penser ce qui ne peut être pensé, de creuser et croiser des idées et des échanges à propos de notre monde contemporain compliqué, en proie , trop souvent , à des événements dramatiques ........
Ce n'est que mon avis .

Ayant échappé de peu à deux attentats américains particulièrement meurtriers (l'effondrement des Twin Towers, le marathon de Boston) Caren, journaliste franco-britannique trentenaire, attend son vol pour Paris à
L'aéroport d'Heathrow mais une alerte à la bombe va retarder son départ.

Un point de départ qui sera l'occasion pour l'héroine du roman de l'allemande Husch Josten de réfléchir sur ces coups du sort , et sur le lien ténu entre notre destinée et nos choix de vie aidé en cela par une discussion avec son voisin de salle d'embarquement un philosophe surnommé Witttgenstein.

L'occasion de disserter notamment sur le sentiment d'insécurité généralisé que notre société post-attentats nous fait éprouver

Est-ce le hasard ou le destin qui a sauvé Caren des attentats desquels elle a été témoin ?

Voilà une des questions auxquelles le court roman de Husch Josten à travers un récit philosophique parfois déroutant pour le lecteur, mais assurément riche et profond..

C'est un livre à la fois philosophique et étrange.
Une journaliste a une longue conversation avec un vieil homme qui lit Wittgenstein (auteur que je ne connaissais pas) à l'aéroport d'Heathrow, juste après les attentats de novembre 2015 à Paris, où elle se rend afin d'analyser la situation pour son journal. Une alerte à la bombe et un attentat ont lieu presque simultanément à l'aéroport.
Nous découvrons comment la jeune femme se fait doublement duper.
L'autrice, qui fut elle-même journaliste, nous livre des réflexions profondes sur L Histoire mais surtout sur les histoires (comment elles naissent, comment elles perdurent, la façon de les raconter,...) et sur ce métier.

Nous sommes le 14 novembre 2015, à l'aéroport d'Heathrow. Journaliste, Caren se voit empêchée d'embarquer pour Paris car l'avion est cloué au sol. Sans information des autorités de l'aéroport, elle tente de comprendre en observant ce qui se passe et en communiquant avec son patron au journal. Adolescente, Caren a échappé à l'attaque du Word Trade Center en 1993 puis plus tard, à celui du 11 septembre 2001 et du marathon de Boston en 2013 auquel elle participait. A 37 ans, après son reportage sur l'attentat de Charlie Hebdo, Caren éprouve des crises d'angoisse. Pour y échapper dans le hall des départs, elle engage la conversation avec son voisin, un érudit qui goûte la philosophie et qu'elle surnomme Wittgenstein.

Ce roman atypique mêle les événements à l'aérogare, les souvenirs de Caren, sa rencontre amoureuse et les échanges avec son voisin où pointent de nombreuses réflexions philosophiques. Il est souvent difficile de ne pas perdre le fil de leurs échanges car les pensées de Caren et ses interrogations personnelles croisent les idées philosophiques de l'homme sur les histoires, leur véracité, l'ordre, le désordre, le hasard… Pour cette raison, il laissera peut-être certains sur le bord ; moi-même je ne suis pas sûre d'avoir tout compris.

J'ai cependant apprécié l'écriture de l'auteure et la manière dont elle traite des attentats, sans pathos, sans colère. Caren tente de rester objective et détachée face à l'horreur. Elle refuse de réagir avec passion et garde la tête froide afin de comprendre le pourquoi et le comment des faits. Elle s'interroge aussi sur l'entourage des terroristes et ce qu'il peut penser quand il découvre le nom de l'auteur d'un attentat. Mais à force de rester à distance, objectif, ne passe-t-on pas à compter de l'essentiel ?

Comme le pense Wittgenstein, on ne comprend une histoire qu'en l'appréhendant dans son ensemble. Et en cela, la fin est surprenante et intéressante. Mais peut-être l'auteur a-t-il voulu trop en faire avec ce récit riche en suspens et rebondissements. J'ai trouvé le tout complexe et embrouillé même si je comprends bien qu'Husch Josten a voulu traiter de notre quête personnelle du bonheur malgré l'insécurité collective ambiante.

Au final, je ressors de cette lecture avec un avis mitigé.

Atypique est le mot qui me vient à l'esprit quand je pense à ce court roman très bien écrit sur une idée de départ liée aux attentats terroristes, notamment à Paris.
Il mêle habilement réflexions philosophiques, questionnements personnels et l'histoire de l'héroïne, un peu perdue dans sa vie et tétanisée par ses peurs et ses doutes, que l'attente forcée dans un aéroport fait ressortir.
La rencontre de l'héroïne avec un voyageur, qui lit le philosophe Wittgenstein, est prétexte à des dialogues bien orchestrés sur le hasard, le destin, la manière d'écrire (l'héroïne est journaliste).
Il n'est pas si facile de refermer ce livre sans poursuivre en soi la réflexion sur la manière dont les attentats, même si on ne les a pas directement vécus, influent sur nos pensées et nos vies.
Une très bonne fin, inattendue pour moi, très bien pensée.
Un livre atypique, donc, proposant des réflexions intéressantes, traitées de manière plutôt philosophique, et même si ce livre est assez éloigné de mes lectures habituelles, je suis heureuse de l'avoir découvert (par hasard !).
Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour la lecture de ce livre.

Résumé Wittgenstein à l'aéroport de Husch Josten

Caren est à l'aéroport de Londres. Elle attend de partir pour Paris pour couvrir les attentats qui ont eu lieu la veille.

Depuis quelque temps, elle est sujette à des plafonds qui s'abaissent inexorablement sur elle.

Son avion est retardé. Elle fait la rencontre d'un homme qui lit Wittgenstein.

Avis Wittgenstein à l'aéroport de Husch Josten

Journaliste, elle en est à un stade où elle se pose beaucoup de questions. Par deux fois, elle a réchappé à des attentats, notamment les plus meurtriers aux Etats-Unis. Là, elle est censée couvrir celui qui s'est passé à Paris. Déjà, le lendemain de celui contre Charlie Hebdo, elle y était. Elle a pris conscience de ces morts lorsqu'elle était adolescente. Elle a beaucoup voyagé puisque son père était diplomate. Pendant un temps, elle a refusé de parler car les histoires du quotidien étaient vaines pour elle. Elle voulait avoir quelque chose à raconter qui sorte de l'ordinaire.

Et c'est cette rencontre à l'aéroport de Londres qui lui permet de s'interroger tant et plus. D'ailleurs pourquoi depuis quelques années n'importe quel plafond s'abaisse t il sur elle ? Est ce un signe ? Elle en cherche donc la signification.

Le roman nous plonge dans une partie de la vie de Caren pendant ces quelques heures à l'aéroport. le lecteur en apprend sur sa vie, sa famille, son adolescence mais aussi son travail de journaliste. Il y a aussi sa rencontre amoureuse et son histoire, à trois, avec un homme avec qui elle partage sa vie quelques jours par semaine. Est-elle réellement responsable comme il le laisse entendre de ce non engagement ? Il va tenter de la rendre coupable. Car Caren, avec un collègue de travail, à trouvé en une nuit de véritables sentiments amoureux.

Comment raconter une histoire qui n'a jamais existé ? Pourquoi serait-elle plus lue qu'une autre ? La trouvera-t-elle ?

Malgré la qualité de ce roman, je n'ai pas pu me laisser porter par l'histoire, les mots. D'ailleurs, il m'est assez difficile d'en écrire une chronique. Je suis peut-être passée au travers de l'histoire, du message, de l'histoire véhiculée. Les attentats sont toujours en toile de fond mais aussi en sujet principal. L'analyse est réellement poussée que ce soit au niveau des auteurs de l'horreur de cette vie qui doit continuer malgré tout.

Je remercie Netgalley et les Editions Grasset pour cette lecture qui m'a sorti de mon ordinaire.
Lien : http://livresaprofusion.word..

c'est un roman intéressant, dont je ne regrette pas la lecture, même si, pour moi, le thème central n'est pas les histoires, alors que c'est ce que je pensais, mais bien les attentats. de ce fait, je pense que c'est un roman qui ne peut pas être lu par tout le monde. Déjà parce que sa lecture est assez complexe, même si on a parfois l'impression d'une facilité, et surtout parce que je sais qu'il ne plairait pas à tout le monde, de par son écriture et les thèses qu'il développe. Si jamais vous comptiez le lire pour apprendre les thèses philosophiques de Wittgenstein, à mon avis cela ne servira à rien, car je n'ai pas eu le sentiment d'apprendre quelque chose dans cette histoire. Toutefois, j'en conseille sa lecture, comme oeuvre de fiction, malgré mon avis mitigé, avec une mise en garde à cause des arguments développés dans ma chronique. Ce roman, soit on aime, soit on déteste.
Lien : https://lasorcieredesmots.wo..

« le plafond du hall s'abaissait lentement. Continûment. Régulièrement. Il descendait sans bruit, avalant centimètre après centimètre la blancheur nuageuse du faux plafond, les cloisons réfléchissantes au niveau supérieur du terminal, les images publicitaires pour trenchcoats, parfums et compagnies d'assurances, le garde-corps couleur argent, puis les têtes et les corps des passagers circulant au premier étage. le plafond progressait de plus en plus vers le bas, écrasant le hall réduit en hauteur à un carton à chaussures, et Caren regardait. Cela faisait des mois que ça lui arrivait. Chez elle, à l'hôtel, dans le train, à la rédaction, à l'aéroport comme ici. Elle était assise quelque part ou couchée sur son lit, réfléchissait ou ne pensait à rien, et tout d'un coup le plafond se mettait à descendre. »
Caren a 37 ans, elle est journaliste et a échappé par hasard à deux attentats, celui du 11 septembre et celui du marathon de Boston, mais ses crises ont commencé lorsqu'elle est allée couvrir celui de Charlie Hebdo. Elle se trouve maintenant au terminal de Heathrow, en partance pour Paris, où elle doit faire à nouveau un reportage sur des attentats. Mais, suite à une alerte à la bombe, elle et tous les passagers de l'avion qu'elle devait prendre sont consignés dans l'enceinte de l'aéroport. Caren entame alors une conversation avec un des passagers, qu'elle surnomme Wittgenstein parce qu'il est en train de lire le philosophe en question. le fil de leurs échanges, sur des questions de fond, croise celui de ses propres réflexions sur l'ordre ou plutôt le désordre des choses à l'échelle mondiale mais aussi à l'échelle de sa propre vie. En même temps, sur place, la situation évolue …

Je suis toujours curieuse de découvrir la littérature allemande contemporaine et le thème de ce roman me paraissait suffisamment original pour m'y plonger. J'en ai beaucoup aimé l'écriture et le personnage de Caren, dont on découvre peu à peu le parcours, m'a d'emblée été sympathique : le monde qui l'entoure est pour elle source d'inquiétude et de questionnements ; dans sa vie personnelle, elle essaie de faire front sans se conformer aux clichés, mais en réalité rien n'est facile et l'existence emprunte parfois des chemins biscornus à souhait. J'ai eu plus de mal, en revanche, avec certaines des considérations d'ordre plus ou moins philosophique orchestrées par le fameux Wittgenstein, au sujet du hasard ou de la notion d'« histoires » et je ne suis d'ailleurs pas certaine d'avoir tout compris (par exemple ce qu'il fallait in fine déduire de la scène à l'hôpital), une relecture me permettrait peut-être d'y voir plus clair. Il n'empêche que j'ai pris plaisir à lire ce roman court et dense qui sort des sentiers battus et où l'histoire prend un tour inattendu (attention : la quatrième de couverture en dévoile trop).
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..

Wittgenstein à l'aéroport - Husch Josten
Le hasard existe-t-il? Lorsqu'on échappe de peu à l'effondrement des Twin Towers puis à l'attentat du marathon de Boston, peut-on parler de prédestination ou de fatalité? Frôler la mort ou tomber amoureux – comment savoir quelles lois mystérieuses gouvernent nos vies?
Je m'attendais à plus avec des éléments bien en place pour laisser libre cours à une intrigue dynamique. Un récit plutôt philosophique, introspectif, portant sur les nouvelles réalités du monde moderne et les inquiétudes que l'on nourrit par rapport à notre sécurité.

Que ça se traîne ! Peu stimulant... pour l'instznt