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Critique de ahasverus



Le ver se trouve au coeur de l'homme, disait Camus. C'est un peu le sujet de ce Sans Rémission. Mais surtout, citer Camus me permet d'assurer une appréciation positive de Cularo, alors je vais pas m'en priver.

En plus du ver, c'est le cancer qui est au coeur de Phil H., mis à l'écart dans le service de soins palliatifs d'un hôpital. Son destin est à nouveau lié aux vivants par l'annonce d'une fin imminente du monde. le compte à rebours commence : derrière sa fenêtre, le vieux moribond, pour qui le pire était avant, observe ses "semblables" avec cynisme et indifférence.

Justine Jotham démontre par ce premier sujet de pure invention qu'elle a des choses à dire. Un tour sur le net (http://jothamjustine.files.wordpress.com/2013/03/article-phare-17-avril.jpg) nous apprend qu'elle a écrit son livre en deux mois, durant ses vacances d'été. Même si la brièveté du propos renforce son cynisme, je reste au regret de n'avoir pu suivre de plus près ses personnages, à la manière dont Irène Nemirovsky nous les présentait dans sa "Suite Française". Car ses indéniables qualités d'écriture permettraient de l'accompagner facilement au-delà des soixante-douze pages de ce roman noir agréable mais un peu court à mon goût, avec une mention spéciale pour le très bon traitement du délitement de la vie du héros aux pages 46-47.

Ce premier roman me donne à espérer que l'auteure voudra bien consacrer un peu plus que le temps de ses vacances à son prochain sujet. Par exemple, et je dis ça je dis rien, un livre plus étoffé sur les Goncourt, dont elle est spécialiste, pourrait avoir quelque chose de particulièrement savoureux. Allez, Melle Jotham oubliez aussi les vacances de Pâques : au boulot !
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