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Critique de Dionysos89


À l'occasion d'une Masse Critique, j'ai pu découvrir un nouvel épisode de la Famille Passiflore, série de Loïc Jouannigot, publiée désormais chez Daniel Maghen.

Un univers jeunesse rôdé
L'univers de la Famille Passiflore a d'abord été créé par Geneviève Huriet au milieu des années 1980. Depuis, des dizaines d'albums et de produits dérivés ont vu le jour. Pirouette & Nymphéas est ainsi un nouveau tome de cette série d'albums pour enfants. La famille Passiflore est composée des adultes Onésime et Zinia, ainsi que des cinq enfants, Romarin, Agaric, Pirouette, Dentdelion et Mistouflet. Je ne sais pas où en sont les droits sur la Famille Passiflore (entre les différents éditeurs, l'autrice et l'illustrateur), mais ici Loïc Jouannigot (à la fois scénariste et illustrateur) fait intervenir les Passiflore de manière très rapide, sans les présenter, et se concentre sur leurs amis, ceux de la famille Blanche, qui utilisent également des noms de fleurs pour nommer leurs enfants. En effet, Onésime Passiflore a élaboré un pont japonais pour le jardin de son ami Célestin Blanche et, allant l'installer, il emmène toute sa famille passer la journée chez les Blanche. Nous découvrons alors sa femme Anémone et leurs deux enfants, Ajonc et Genêt. Tout ce petit monde s'occupe durant la journée, soit à la construction d'une cabane, soit à la confection de paniers en osier. Toutefois, les enfants (lapins blancs face à lapins bruns) se chamaillent sur ce que peuvent faire garçons et filles, ces dernières n'étant pas admises dans la cabane commune… L'histoire se lit rapidement et la morale est très classique, mais c'est efficace.

Un univers graphique impressionniste
Dans la construction narrative, cet album rappelle ceux très classiques des années 1980 et 1990. À cela, l'auteur apporte un dessin très travaillé sur l'anthropomorphisation des lapins, qui vivent dans une nature luxuriante. D'ailleurs, Loïc Jouannigot fait le choix d'accentuer sa palette graphique pour tendre vers le style impressionniste de Claude Monet dans son époque tardive, à Giverny (peinture de son jardin, de ses nymphéas et de son pont (1904-1907). Les fleurs poussent à foison, à commencer par les nymphéas du titre, les étangs et la rivière semblent n'être pas du tout anthropisés, c'est une nature complètement idéalisée qui est offerte à nos yeux d'enfants. On comprend très bien que les éditions Daniel Maghen exposent les planches de cette bande dessinée dans leur galerie parisienne

Ce fut donc de façon nostalgique que j'ai découvert ce nouvel opus de la Famille Passiflore, une entrée intéressante dans cet univers avec un récit accessible aux tout-petits.
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