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Critique de migdal


Normand, natif du pays De Caux, je parcours la cote d'Albâtre depuis plus de soixante ans et nous avons l'habitude, chaque automne de passer une semaine à Varengeville sur Mer.

Autant dire que depuis des semaines je marche sur l'écume du ciel et sur les traces de Charlotte Jousseaume dont la plume élégante et poétique mérite d'être lue paisiblement.

Le pèlerinage qu'elle entreprend sur les traces de ses ancêtres emprunte bien des chemins connus mais révèle autour du Bourg-Dun des espaces inconnus à découvrir. Saint Valéry, Veules les Roses, Varengeville autant de communes charmantes, riches d'un patrimoine architectural, culturel et religieux multi séculaire.

La cote, les phares, les bois, les vallons sont préservés du tourisme par l'éloignement des grands axes ; les plages de galets tournées au Nord et les températures normandes dissuadent nombre de baigneurs.

En cheminant, la marcheuse médite et égrène des citations bibliques. Elle s'interroge sur la vie et la mort dont elle a, depuis l'âge de vingt ans, côtoyé la présence à la suite d'un accident médical dont elle s'est remis non sans peine. Cette réflexion me touche particulièrement en ces lieux attachés au souvenir de la mort de mon père.

Sa pensée dérive progressivement d'une approche franciscaine vers la philosophie tibétaine puis le paganisme et les signes du Zodiaque, ce qui me laisse pour le moins perplexe.

Le prologue commence par « tous nos chemins sont ponctués de rencontres avec des personnes, des lieux, des arbres, des animaux, des pierres, des livres, des peintures, des musiques … » mais cette promenade se singularise par l'absence de tout contact avec des personnes. Comment est il possible de marcher du 6 au 15 juillet sans rencontrer qui que ce soit ? de sortir deux heures en mer avec cinq passagers sans dialoguer et sans partager quoi que ce soit avec eux ?

Cette forme d'autisme, ce nombrilisme, interpelle : pourquoi s'intéresser davantage à la faune et à la flore qu'à son prochain ?

Dommage de voir un éditeur catholique de solide réputation éditer un ouvrage aussi misanthrope.
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