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Critique de bernardagnes48
UN POLAR D'UN GENRE NOUVEAU
On s'attache vite à Vicky qui communique avec nous comme avec un ami. Cette lycéenne est une ado rebelle bien de notre époque. Elle nous confie sa relation conflictuelle avec ses parents qui la laissent trop seule, son désintérêt pour les études dont elle ne voit pas la finalité de ce qu'on lui apprend, son addiction aux alcools forts, aux drogues et aux fêtes jusqu'à la fin de la nuit. Elle nous fait connaître ses amis qui aiment se lancer dans des jeux et des paris stupides, mais qu'importent les dangers, pourvu qu'on les voie sur les réseaux sociaux.
Aussi, lorsque Vicky, un soir, disparaît en traversant le parc du Rozier pour rentrer chez elle après une fête trop arrosée, on s'inquiète, on a hâte de la retrouver et de partager d'autres moments de sa vie qui ne fait que commencer.
Fugue, enlèvement, meurtre ?...
L'enquête est menée par la Commandante de Gendarmerie Christine Cartier et sa fille, surveillante dans le lycée, qui l'a appelée à la rescousse.
Drôles de femmes qui savent se faire obéir et respecter par les hommes. Deux pointures dans les arts martiaux. J'ai adoré le défi qui les oppose sur le tatami dans un combat dont la mère sort gagnante. le privilège de l'âge et de l'expérience. Une scène pleine d'un humour qu'on retrouve avec plaisir tout le long du roman.
De fausses pistes en rebondissements l'enquête piétine. Personne dans ses relations n'ayant rien vu ou ne se souvient de rien, elle finit par être abandonnée.
20 ans après, au cours d'une réunion célébrant l'anniversaire de la disparition de Vicky, on découvrira que tout le monde a menti ou a refusé de faire part de ses souvenirs. On sent le poids des mensonges et des non-dits sur le cours d'une vie. Un final qui vous surprendra !...
J'ai beaucoup aimé ce polar d'un style nouveau. Les dialogues souvent pleins d'humour priment sur les descriptions ou les explications inutiles qui encombrent trop souvent le genre.
Jean B. Jouteur m'a rappelé un de mes auteurs préférés, le Sicilien Andréa Camilleri qui me semble avoir révolutionné le polar, avec des personnages ordinaires, mais atypiques et des histoires simples qui viennent perturber des vies quotidiennes ordinaires comme la nôtre. Une des marques de ce que l'on appelle « le nouveau roman américain » cf : « Sur La Route de Madison » filmé par Clint Eastwood.
Avec jean B Jouteur, on est en bonne compagnie. Je vous recommande de l'accompagner dans sa recherche de Vicky dans un polar enrichi d'analyses sociologiques et psychologiques pertinentes, avec en prime, beaucoup d'humour.
Bonne lecture !
On s'attache vite à Vicky qui communique avec nous comme avec un ami. Cette lycéenne est une ado rebelle bien de notre époque. Elle nous confie sa relation conflictuelle avec ses parents qui la laissent trop seule, son désintérêt pour les études dont elle ne voit pas la finalité de ce qu'on lui apprend, son addiction aux alcools forts, aux drogues et aux fêtes jusqu'à la fin de la nuit. Elle nous fait connaître ses amis qui aiment se lancer dans des jeux et des paris stupides, mais qu'importent les dangers, pourvu qu'on les voie sur les réseaux sociaux.
Aussi, lorsque Vicky, un soir, disparaît en traversant le parc du Rozier pour rentrer chez elle après une fête trop arrosée, on s'inquiète, on a hâte de la retrouver et de partager d'autres moments de sa vie qui ne fait que commencer.
Fugue, enlèvement, meurtre ?...
L'enquête est menée par la Commandante de Gendarmerie Christine Cartier et sa fille, surveillante dans le lycée, qui l'a appelée à la rescousse.
Drôles de femmes qui savent se faire obéir et respecter par les hommes. Deux pointures dans les arts martiaux. J'ai adoré le défi qui les oppose sur le tatami dans un combat dont la mère sort gagnante. le privilège de l'âge et de l'expérience. Une scène pleine d'un humour qu'on retrouve avec plaisir tout le long du roman.
De fausses pistes en rebondissements l'enquête piétine. Personne dans ses relations n'ayant rien vu ou ne se souvient de rien, elle finit par être abandonnée.
20 ans après, au cours d'une réunion célébrant l'anniversaire de la disparition de Vicky, on découvrira que tout le monde a menti ou a refusé de faire part de ses souvenirs. On sent le poids des mensonges et des non-dits sur le cours d'une vie. Un final qui vous surprendra !...
J'ai beaucoup aimé ce polar d'un style nouveau. Les dialogues souvent pleins d'humour priment sur les descriptions ou les explications inutiles qui encombrent trop souvent le genre.
Jean B. Jouteur m'a rappelé un de mes auteurs préférés, le Sicilien Andréa Camilleri qui me semble avoir révolutionné le polar, avec des personnages ordinaires, mais atypiques et des histoires simples qui viennent perturber des vies quotidiennes ordinaires comme la nôtre. Une des marques de ce que l'on appelle « le nouveau roman américain » cf : « Sur La Route de Madison » filmé par Clint Eastwood.
Avec jean B Jouteur, on est en bonne compagnie. Je vous recommande de l'accompagner dans sa recherche de Vicky dans un polar enrichi d'analyses sociologiques et psychologiques pertinentes, avec en prime, beaucoup d'humour.
Bonne lecture !
