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Critique de Stockard


On choisit pas ses parents... Mais ses amis, oui. Heureusement pour Thad et Aiden qui, venant de familles défectueuses, se retrouvent très jeunes à partager leur vie dans un vieux mobile home cradingue, connaissant leur unique séparation lorsque Thad est envoyé combattre en Afghanistan. A son retour, fatalement, le Thad qui rentre au pays n'est plus tout à fait le même que celui qui est parti mais malgré tout l'amitié est toujours aussi forte et leurs activités communes restent indéboulonnables : fumer, boire et se paner les narines jusqu'aux gencives. C'est d'ailleurs lors d'une opération « ramener la poudre à la maison » qu'un bête accident se produit et que l'occasion leur est donnée d'embarquer la drogue et l'artillerie de leur chouchou de dealer pour pas un rond... Alléchant ! En tout cas jusqu'à ce que ne débutent les ennuis qui vont en découler et qu'on devine sans peine.

Parlant de vétérans de guerre qui essaient « juste de survivre chaque jour sans se tirer une balle », de familles qui ne le sont que par la force des choses et surtout pas par choix et encore moins par amour, du rejet des white trash, de la pauvreté, de la presque impossibilité de s'en sortir quand dès la naissance la distribution des cartes est faisandée, David Joy, d'une écriture aussi rugueuse que les situations qu'il décrit sont dramatiques, nous raconte la vie de ces losers magnifiques que tout prédisposait à devenir violent et qui sont donc devenus... violents, parce que la vie et les événements ne leur ont pas laissé d'autres choix. Thad n'était pas un tendre mais Aiden si, et malgré tout, tous les deux n'aspiraient qu'à une vie tranquille. Désolé les gars, c'est pas ce qui était prévu sur votre feuille de route.

Un roman noir, dérangeant, brutal (et pourtant, parfois, on se dit que cette violence est méritée, ô combien... une pensée à Loretta Lynn) avec des personnages profondément bien construits et attachants. C'était mon premier David Joy et j'avoue y avoir surtout cédé bicoz la couverture, mais maintenant pas de doute, Là où les Lumières se perdent va se voir englouti dans pas longtemps.
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