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Critique de Mesmotssurlesleurs


Raconter ses mères pour les aimer encore. Raconter celles qui l'ont fait pour comprendre qui il est. Ecrire. Trouver les mots, ceux qui ont trop manqués et les sortir, enfin, comme on se met à respirer.

Charles Juliet écrit sa résilience et son amour pour ses femmes. Il s'écrit, petit à petit. de la genèse à la renaissance. Des racines au fruit.

Né d'une mère étouffée par sa vie, élevé par l'amour entier d'une autre, influencé par les deux, sans le savoir alors, il raconte. Et se trouve.

Se retourner pour avancer, mieux. Regarder d'où l'on vient pour assurer ses pas. Trouver d'où vient la graine, remercier la main qui l'a plantée, puis celle qui en a pris soin, comprendre d'où viennent les vents. Puis éclore, enfin.
Il écrit son passé au présent, lui donne une place dans sa vie. Sans hier, pas d'aujourd'hui.

Il écrit ses tourments, son étouffement. Les mêmes ou presque, que ceux de celle qui lui a donné la vie. Il écrit l'amour qu'il a reçu de celle qui l'a élevé, et celui qu'il lui a rendu, comme il a pu. Étymologie des maux pour trouver les mots. Et enfin les écrire pour exister. Se renaître.
C'est puissant et triste.
C'est l'histoire en sépia d'un homme né plusieurs fois, de plusieurs mères, puis de lui-même.
C'est un livre dont on se souvient, assurément.
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