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Critique de CFanny014


Charles Juliet né en 1934 dans l'Ain a notamment écrit son Journal en une dizaine de volumes.
sein de laquelle il grandit, choyé par tous. Mais la peur ravage son enfance. Il a sept ans quand il apprend que son « autre mère » vient de mourir. Il intègre l'école d'enfants de troupe d'Aix en Provence où la vie est difficile. Il est en proie à des crises de mélancolie tant il se sent différent des autres, à l'image de sa mère biologique. Puis après trois années à l'Ecole de santé militaire de Lyon , il quitte subitement ses études poussé par la passion de la lecture et de l'écriture. Ecrire pour aller à la découverte de lui-même. Il subtilise à son père biologique une photo de sa mère. Un jour, un paysan lui apprend que l'internement de sa mère est consécutif à une tentative de suicide. C'est une révélation. Il comprend alors qu'il a toujours eu conscience au fond de lui-même d'avoir provoqué, par sa naissance, la mort de sa mère. Et l'écriture revêt une valeur thérapeutique en permettant de raccommoder les lambeaux, elle libère l'auteur de sa détresse.Lambeaux est un roman plein de délicatesse sur la filiation et sur la résilience.Charles Juliet rend un émouvant hommage à ses deux mères, sa mère « biologique » et sa mère adoptive.
Dans la première partie, l'auteur écrit une fiction sur sa mère biologique qu'il n'a pas connue puisqu'il en est définitivement séparé alors qu'il n'a qu'un mois. Par ce récit à la deuxième personne, l'auteur redonne vie à sa mère et met de la cohérence dans son parcours. Aînée d'une fratrie, encore enfant, elle joue le rôle de la mère besogneuse, dans une famille paysanne d'une grande rudesse et d'une pauvreté affective où le verbe a peu de place. Elle aime l'école, y réussit mais connaît son premier désenchantement en apprenant que ses parents mettent fin à sa scolarité. Très sensible, elle reste seule face à ses questionnements. Vient le temps de l'amour malheureux. Puis celui des désillusions du mariage. Elle n'a plus d'échappatoire et finit par être internée en 1936.
Dans la deuxième partie, l'auteur se livre à un récit biographique à la deuxième personne, ce « tu » le désignant, met de la distance entre lui et son personnage. Après le drame, l'auteur est confié à une famille de paysans au
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