AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de NMTB


Une correspondance qui dure de 1949 à 1975, une poignée de lettres chaque année, courtoises, pragmatiques, d'une sympathie pudique, sans plus. Elle a le mérite d'exister et d'indiquer d'autres lectures si l'on veut vraiment creuser le lien entre ces deux intellectuels allemands : « Le Travailleur » de Jünger, que Heidegger appréciait beaucoup, et deux textes que chacun a écrits en hommage à l'autre, à l'occasion de leurs soixante ans : Jünger a écrit « Passage de la Ligne » sur le nihilisme, et Heidegger lui a répondu avec un « Sur La Ligne » qu'il a plus tard intitulé « Contribution à la question de l'Etre ».
Entre remerciements et rappels au bon souvenir, il n'y a pas grand-chose d'autre à tirer de cette correspondance à part quelques clarifications. On trouve presque plus d'informations dans l'avant-propos du traducteur Julien Hervier que dans tout le reste du livre. Dans cet avant-propos on lit ce jugement de Heidegger : « Du fait que Jünger ne voit pas ce qui est uniquement « pensable », il considère cet accomplissement de la métaphysique dans l'essence de la volonté de puissance comme l'aube d'une époque nouvelle, alors qu'il ne constitue qu'un prélude à la décrépitude rapide de toutes les dernières nouveautés, vouées à sombrer dans l'ennui d'un néant d'insignifiance où couve cet abandon de l'être qui est propre à l'étant. » En d'autres termes, l'optimisme métaphysique de Jünger le dérange mais il loue sa vision sur la situation contemporaine.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}