AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de dbacquet


André Gide avait traduit et publié en 1913 "L'Offrande lyrique" de Tagore. Il avait aussi traduit des poèmes de Kabîr, un mystique de l'Inde du Nord, né vers 1440 et mort en 1518, à partir des versions anglaises de Tagore. Les traductions de Gide étaient restées longtemps inédites. Elles sont proposées ici en même temps que celles de Tagore et d'Henriette Mirabaud-Thorens publiées en 1922 par Gallimard. Kabîr aurait été un tisserand de Bénarès. Etait-il hindou ou musulman ? Dans les poèmes qu'on lui attribue et qui sont sans doute l'oeuvre de disciples, il cite aussi bien les Védas que le Coran, il semble autant suivre la voie des soufis que des yogis. Sa mystique est universelle, elle ne tient compte ni des dogmes, ni des rites, ni des castes. Kabîr évoque simplement l'ineffable en un langage d'amour. Il sait aussi toucher les sens; les poèmes que nous découvrons ici sont pleins de couleurs, d'images, voire de parfums, d'encens ou de santal, et de mélodies mystérieuses : "La lumière du Soleil, de la Lune et des étoiles brille d'un vif éclat : la mélodie de l'amour monte toujours plus haut et le rythme du pur amour bat la mesure. Jour et nuit le choeur musical remplit les cieux; et Kabîr dit : "Mon unique Bien-Aimé m'éblouit comme l'éclair au ciel." "
Commenter  J’apprécie          290



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}