AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cath_perrin


Ismail Kadaré a écrit un livre fort sur l'engagement des artistes contre une dictature, que ce soit celle de Joseph Staline ou de Enver Hoxha. Faute, cependant, d'un contexte suffisamment précisé et d'une rédaction fluide, j'ai trouvé Disputes au sommet très exigeant, ou, si vous préférez, difficile à lire.
Né en 1891, Ossip Mandelstam est un poète acméiste (mouvement littéraire russe). En 1934, pour avoir écrit une épigramme contre Staline le montagnard du Kremlin, il est arrêté et emmené à la Loubianka. Il évite l'exécution, mais pas la relégation. En 1938, il meurt en Sibérie où il a été déporté.
Boris Pasternak, auteur de Docteur Jivago, est né en 1890 à Moscou. Poète reconnu, il est accusé, dans les années 1930, de ne pas être socialiste. En 1958, il est lauréat du prix Nobel de littérature, prix qu'il ne va pas chercher, de peur d'être empêché de rentrer en URSS où une campagne contre lui bat son plein. Il est mort deux ans plus tard.
Disputes au sommet explore les différentes versions d'un appel téléphonique reçu par Pasternak au sujet de Mandelstam.
Ignorant également qui était Enver Hoxha (un dictateur albanais des plus répressifs) et qu'il avait aussi téléphoné à Ismail Kadaré, je n'ai pas saisi qu'Ismail Kadaré s'identifiait à Pasternak ; il faut dire que l'écriture sous forme de fragments ne facilite en rien la lecture.
Enfin, si l'appel téléphonique n'est qu'un prétexte de l'auteur pour faire part de ses réflexions, l'étonnement et l'effroi de Pasternak étant excusables, un mystère reste : pourquoi Staline a-t-il téléphoné ?
Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour cette lecture.

Lien : https://dequoilire.com/dispu..
Commenter  J’apprécie          401



Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}