Butcher Bird

p.228.

« Quand faut y aller, faut y aller, déclara Spyder.

- Je me demande si cette attitude fait de vous un héros ou un fou.

- Cela revient au même. Les fous sont ceux qui y laissent leur peau, les héros ceux qui en réchappent. »

Le compte l’approuva de la tête. « Être fou est peut-être le plus grand des atouts. Cela permet de faire ce qu’un sage n’ose pas tenter. »

p.301.

Lucifer à Spyder :

- Admets-le. Tu préférerais que je sois un ignoble salopard. Les humains ont besoin de responsables sur lesquels reporter le poids de leurs crimes. L’ennui, c’est que vous n’avez jamais admis le bien-fondé des déclarations de Copernic. Vous vous croyez toujours au centre de l’univers, vous imaginez que la création gravite autour de vous.

p.279.

Nous sommes des humains et nous avons pour principe de tenir parole.

-C’est l’hôpital qui se moque de la charité ! Tout le monde sait qu’il n’y a pas pire menteurs que vos semblables, s’emporta Ashbliss. Aller sur le monde d’En-Haut pour vous corrompre n’est même pas motivant, vue que vous êtes déjà pourris jusqu’à la moelle.

p.361.

- Tu… tu ne vas pas me tuer ?

- Enfer, non ! Je comprends qu’on puisse se mettre en rogne et se retrouver là où on n’a peut-être pas envie d’être. Alors, je vais te laisser ta tête et m’abstenir de répandre tes tripes diaboliques sur ma chemise toute propre. »

- [...] C'est quoi, ton histoire ?
- Il n'y a rien à raconter. Je ne suis qu'un tatoueur sorti pisser.
- Magnifique ! Il faudra l'inscrire sur ta pierre tombale, afin que ça devienne une source d'inspiration pour les générations futures.

p.209.

- Pour certains peuples, l’Enfer est un lieu de tourments. Pour d’autres, c’est un laboratoire aussi grand que l’univers », répondit-il.

p.209.

- Montrez-moi une feuille et je vous dirai combien d’oiseaux l’ont survolée. Montrez-moi une pierre et je vous dirai quelle armée l’a piétinée et où il est possible de boire l’eau la plus fraîche, répondit Primo. Telle est la base de la sagesse que les Gytrash développent dès leur plus tendre enfance. »

p.205.

Je peux vous dire une chose incontestable, mon jeune ami. En cette vie, et quoi qu’on puisse vous promettre, quels que soient les serments d’amour ou de loyauté ou à quels dieux les gens adressent leur prières, vous n’obtiendrez jamais rien de plus que ce que vous avez en cet instant.

[…]

« "Chaque nuit, chaque matin, certains naissent pour le chagrin ; chaque matin et chaque nuit, certains naissent pour le délice exquis ; certains naissent pour le plaisir exquis, certains pour la nuit infinie. " »

p.127.

Pendant un Jubilé toutes les règles établies sont abolies, les esclaves recouvrent leur liberté et les terres conquises par les armes sont rendues à leurs précédents propriétaires. Il s’agit d’un temps de renouveau autant que de folie. Les gens brûlent tous leurs vaisseaux… au propre comme au figuré. Les prisons deviennent des galeries d’art, les musées des bordels et les maisons closes des tribunaux. Puis tout bascule en une nuit.

p.43.

Loulou retourna s’asseoir. « La réalité, ça craint un max. Mais au bout d’un certain temps, et peu importe à quel point tout a pu être chamboulé, ces choses finissent par paraître normales. Tu verras. »