J'ai découvert cette pièce (et cette dramaturge) par le truchement d'un auteur indépendant,
Dimitri Balzan, qui se dit très inspiré par son propos. Ne me considérant pas particulièrement fan de toute cette ultra-violence, j'avais peur, très peur de ce que j'allais découvrir. Et j'ai eu raison. La pièce commence très fort et ne s'arrête jamais : drogue, torture, viol, désespoir, il y a vraiment de quoi vomir si on n'est pas préparé. Et puis curieusement, au bout de quelques scènes, au lieu de décrocher, je me suis distanciée et… ça m'a fait rire (jaune ? noir ?) ! le personnage de Tinker, suintant de cruauté, m'a même paru beaucoup plus humain que toutes ses victimes, pauvres baudruches geignardes et pas franchement pathétiques (au sens littéraire). Est-ce que j'ai eu "raison" de réagir ainsi ? Est-ce que ce Tinker n'est pas au fond l'allégorie d'une société qui va mal et qui ne trouve d'exutoire, de purification que dans l'anéantissement de tout amour ?
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