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Critique de Amindara


Cette BD m'a un peu fait penser à L'Arabe du Futur, de Riad Sattouf. Dans les deux cas, l'auteur nous raconte son histoire, dans un pays sous tension.

Ici, c'est la Turquie qu'Ersin nous raconte. Nous le voyons évoluer, tout au long de son enfance jusqu'à ses 25 ans, environ, porté par son rêve de devenir dessinateur. Cette envie de dessiner est comme un fil rouge tout au long de l'histoire. À travers les yeux d'Ersin, nous observons la montée de l'extrémisme religieux, de la dictature. Ersin et sa famille sont inquiets, ce ne sont pas des partisans du régime qui se met en place, bien au contraire. Et l'envie de dessiner d'Ersin va l'amener à prendre position. En effet, son travail dans un journal caricatural le conduit à s'exprimer sur la politique de son pays. Mais j'ai trouvé ça perturbant, parce que j'ai eu l'impression qu'en fait, Ersin n'avait pas vraiment d'opinion ou de sentiment d'opposition. On dirait qu'il veut juste dessiner et c'est tout. Il est assez effrayé, d'ailleurs, des conséquences que pourraient avoir ses dessins.

C'est une histoire intéressante, qui nous montre bien le contexte politique de la Turquie à ce moment-là.

Quant aux dessins, c'est un style que j'apprécie assez, assez réaliste, sauf pour ce qui est des personnages qui ont une tête rigolote
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