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Citations sur Voyage autour de mon jardin (15)

Citation d'Alphonse Karr, journaliste et romancier du 19ème siècle :

« Pour gagner sa vie, il suffit de travailler ... Pour devenir riche, il faut trouver autre chose ».
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Lisez l'histoire, on n'a jamais renversé un tyran qu'au bénéfice plus ou moins immédiat d'un autre tyran. Aujourd'hui que l'on se pique de ne pas saluer le roi, on dételle les chevaux des danseuses et des courtisanes, on s'attelle à leur place, et on traîne leur carrosse en triomphe.
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- Et c'est très beau d'avoir des roses vertes, bleues et noires ?
- Oui, Monsieur, personne n'en a.
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Le mensonge est toujours obligé de se soumettre au soin gênant d'être vraisemblable, la vérité marche sans ce souci mesquin et embarrassant.
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Les savants sont des hommes qui, dans leurs plus grand succès, n'arrivent qu'à s'embourber un peu plus loin que les autres hommes, mais ils s'embourbent davantage.
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Le seul soin sérieux qui paraisse occuper la vie des pucerons, est de changer de vêtement. Ils changent, en effet, de peau quatre fois avant d'être des pucerons parfaits ; à peu près comme nous autres hommes nous essayons d'habitude deux ou trois caractères avant de nous fixer à un, quoique d'ordinaire en en garde trois toute sa vie : un que l'on montre, un que l'on croit avoir, un que l'on a réellement.
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Comme le matin j'étais à ma fenêtre, j’aperçus, dans un angle, une toile d'araignée.
Le chasseur, qui avait tendu là ses filets, était occupé à réparer des avaries causées, la veille au matin, par quelque proie d'une grosseur imprévue ou d'une résistance désespérée.
Quand tout fut en état, l’araignée, qui était deux fois grosse et lourde comme la plus grosse mouche, marcha sur sa toile sans briser une maille, et alla se cacher dans un coin obscur et se mettre à l'affût.
Je la regardai longtemps ; deux ou trois mouches, volant à l'étourdie, se prirent dans les rêts perfides, se débattirent en vain ; l'implacable Nemrod arriva sur les captives et les suça sans miséricorde ; après quoi elle refit une ou deux mailles rompues et retourna à son embuscade.

Mais voici une autre araignée plus petite, pourquoi a-t-elle quitté sa toile et ses embûches ? Hélas ! c'est un mâle, et un mâle amoureux, il ne songe plus à la chasse ; il est semblable au fils de Thésée :

« Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune. »

Il s'approche et il s'éloigne, il désire et il craint. Le voici sur le premier fil de la toile de celle qu'il aime ; effrayé de tant d’audace, il recule et s'enfuit, mais c'est pour revenir bientôt.
Il fait un pas, puis deux, et s'arrête. Vous avez vu des amants timides, vous l'avez été vous-même, si vous avez aimé réellement. Vous avez frémi de terreur sous le regard pur et innocent d'une jeune fille ; vous avez senti votre voix trembler auprès d’elle, et certains mots que vous vouliez et que vous n'osiez dire, vous serrer la gorge au point de vous étrangler.

Mais jamais vous n'avez vu un amant aussi timide que celui-ci, et il a pour cela de bonnes raisons. L'araignée femelle est beaucoup plus grosse que le mâle, ainsi que cela est à peu près général dans les insectes.
Si, au moment où le mâle se présente, son cœur à elle a parlé, elle cède, comme tous les êtres, à la douce influence de l'amour, elle s'adoucit comme la panthère, elle se livre à la douceur d'aimer et d'être aimée, et de se le laisser dire ; elle encourage son timide amant, et sa toile ne devient plus pour cet amant aimé, que l'échelle de soie des romanciers.

Mais, si elle est insensible, si son heure n'est pas encore venue, elle s'avance lentement néanmoins au-devant du tremblant Hippolyte qui cherche en vain dans ses traits s'il doit craindre ou espérer. Puis, quand elle est à quelques pas de l'amoureux, elle s'élance sur lui, le saisit et le mange.
(…) Voilà un amoureux qui a le droit de se plaindre des rigueurs de sa belle ennemie. (…)

Celui-ci cependant fut moins malheureux ; la belle s'avança de son côté, il l'attendit quelques instants dans une visible anxiété ; mais, soit qu'il eût aperçu dans sa démarche quelque signe inquiétant, soit que la coquette ne sût pas bien composer sa physionomie, ce que je ne pus distinguer à cause de ses proportions, soit qu'elle laissât voir dans son air plus d'appétit que d'amour, ou encore que l'amoureux ne fût pas atteint d'une de ces flammes intenses qui font braver tous les dangers, il prit la fuite avec une telle rapidité que je le perdis de vue, ainsi que fit sans doute son inhumaine, car elle retourna tranquillement se cacher dans son embuscade attendre d'autres proies.

(...)
Dans cette touffe de mousse verte comme l'émeraude, chatoyante comme le velours, et grande comme la paume de la main, il y a des amours, des haines , des combats, des transformations et des miracles qui nous sont inconnus et que nous n'avons jamais regardés.
Bien plus, dans les grandes choses, et surtout dans ce qui regarde l'homme, la nature semble s'être astreinte à des règles presque invariables, tandis que dans les fleurs et dans les insectes, elle paraît s'être livrée aux plus étranges et aux plus ravissantes fantaisies.
Bizarre manie que celle qui fait que la plupart des hommes ferment les yeux sur tout ce qui les entoure, et ne les daignent ouvrir qu'à cinq cents lieues de leur pays. Eh bien ! m'écriais-je, et moi aussi je vais faire un voyage, et moi aussi je vais voir des choses nouvelles et extraordinaires, et moi aussi j'aurai des récits à imposer !
Faites le tour du monde, moi je vais faire le tour de mon jardin.
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Voyez passer cette femme : hier elle était douce et bonne, aujourd'hui la voilà fière et insolente ; qu'y a-t-il donc de changé en elle ? Rien, seulement elle a sur la tête une plume arrachée à la queue d'une autruche. Comme une autruche doit être fière, elle qui en a tant et qui lui appartiennent ! … C'est une chose singulière que de rapprocher cette humilité qui conduit l'homme à dérober ses propres formes, à se parer du superflu des insectes et des animaux, de la supériorité qu'il s'attribue sur toute la nature.
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Le roman est l'histoire éternelle du coeur humain. L'histoire vous parle des autres, le roman vous parle de vous.
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Il savait que les femmes, en général, ne veulent pas tant être aimées qu'être préférées.
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