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Critique de Mouche307


Un oiseau blanc, le canari d'Eve, le blizzard, les rêves froids et glacés de sa fille Kat depuis que sa mère a disparu. Tant de blanc pour cacher tant de noirceur humaine. Il faut dire que la vie d'Eve à Garden Heights dans l'Ohio, c'est un peu Wisteria Lane sans les copines loufoques. Mortel. On est donc assez rapidement enclin à comprendre sa fuite. Puis, peu à peu, à mesure que son portrait se révèle, toujours par les yeux de sa fille Kat, on se demande si Eve était vraiment complètement saine d'esprit. Victime ? Bourreau ? C'est bien cette difficulté à trancher qui fait un grand intérêt du roman. A cela s'ajoute a le construction de l'identité de Kat la narratrice, dont les ressemblances avec sa mère s'accentuent au fil des pages. Une histoire déroutante, donc, dans laquelle les personnages ne sont pas livrés d'emblée mais où il subsiste de larges part d'ombres que le lecteur a tout loisir d'imaginer. Ces personnages en demi-teintes ne sont pas sans rappeler ceux de Joyce Carol Oates dans cette manière d'incarner l'Amérique banale, crue, et finalement surtout inquiétante.
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