D'un point de vue esthétique, cette BD est un coup de coeur. le trait est maitrisé, les dessins sont tantôt en noir et blanc tantôt en couleur selon l'époque racontée. Les dessins sont détaillés (architecture), dynamiques (vent, bombardements etc.) ou parfois simples laissant un sentiment d'inachevé (scène de violence).
Par contre, j'avoue avoir été moins emballée par le récit, car j'ai eu un arrière goût de déjà lu, le sentiment de lire le même récit que bien d'autres histoires du genre… Cela peut paraître déplacé mais c'est le sentiment que j'ai ressenti. de plus certains passages relèvent clairement plus de la fiction que de l'autobiographie (notamment les passages où le concierge dit derrière le dos de Miriam et sa mère "sales juives!"). J'ai apprécié ceci-dit toutes les remarques pertinentes de la petite Miriam sur Dieu, et je pense que c'est en grande partie ce qui l'a motivé à faire cette BD.
Il faut noter qu'elle a reçu le grand prix de la critique BD de l'ACBD (Association des critiques et journalistes de BD). Je lirai à l'occasion l'autre BD de cette dame, "
lâcher prise", qui traite de "sa lutte pour passer outre ses vieilles blessures et sa haine de tout ce qui est allemand ".