AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de scharpentier


Il s'agit d'un roman policier, et même d'un excellent roman noir qui renoue avec la grande tradition de ce genre.

Dès les premières pages, nous y découvrons deux affaires criminelles que cinq années séparent et sans lien apparent entre elles : un homme retrouvé mort dans son appartement, probablement du fait d'un crime maquillé en suicide et plus récemment l'assassinat en série de femmes semble-t-il par le même tueur qui laisse sur les lieux des crimes des messages énigmatiques et inquiétants.

Au gré d'une construction complexe et d'une intrigue réellement prenante, l'auteure nous présente au fil de ce roman une foule de personnages, de destins et d'histoires que rien ne semble a priori relier.

Nous suivons plus particulièrement Emi, jeune anglo-japonaise, perdue et véritablement maltraitée dans une grande entreprise de Tokyo.

Et Hayato, qui est « hôte » dans un club pour femmes du quartier chaud de Kabukicho à Tokyo.

Cette histoire, et l'enquête menée par deux policiers attachants, Yoshida et Kanda, nous plongent dans un monde inconnu : celui des « hôtes » des clubs du Tokyo interlope d'un côté et l'univers glaçant des grandes entreprises et grands groupes industriels japonais de l'autre.

Et au fil d'une intrigue complexe, haletante et parfaitement maitrisée, l'auteure, Maïko Kato, va peu à peu nous dévoiler le lien entre les différents protagonistes et l'inquiétante réalité dans un final plein de surprises.

La grande qualité de ce roman est également sa forte dimension civilisationnelle. En effet, par une foule de détails et au moyen d'une écriture précise et quasiment chirurgicale, ce roman nous donne à voir de nombreux aspects et éléments qui constituent la société japonaise et notamment certaines de ses marges et excès.

C'est très réussi !

Et nous sommes nombreux, je pense, à attendre déjà une nouvelle enquête des deux policiers Yoshida et Kanda.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}