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EAN : 9782021413816
408 pages
Seuil (09/05/2019)
3.54/5   26 notes
Résumé :
Tokyo, 2014. Un banquier est retrouvé pendu dans son appartement. Contre l’avis de ses supérieurs, le capitaine Hiraï croit en la culpabilité du lycéen Hayato Hisaïshi.

Emi Yasukawa signe un pacte avec un puissant yakuza pour se venger des maltraitances subies dans son lycée.

Tokyo, 2019. Les policiers Yoshida et Kanda décryptent les mystérieux messages laissés sur le cadavre d’une femme retrouvée à Shibuya. Leurs soupçons se portent su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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La jeune Emi Yusakawa, une hafu, un mot inspiré de half, pour définir une origine mixte japonaise et pour elle, anglaise, vient tout juste d'intégrer, en tant que stagiaire, une entreprise dont le directeur général vient d'être nommé. La jeune fille se sent toujours maladroite et différente, ayant souvent subi du harcèlement étant jeune, à cause de ses origines et par son statut d'orpheline. de son côté Hayato Hisaïshi un jeune homme peu sérieux dans ses études, est devenu depuis quelques années escort boy, auprès de femmes désoeuvrées mais très argentées. Plusieurs de ces femmes et d'autres que le jeune homme connaissait sont assassinées, déclenchant les soupçons et l'enquête de Yoshida et Kanda, deux flics persévérants qui devront également se pencher sur une affaire vieille de cinq ans, la pendaison d'un banquier, que Yoshida n'a jamais considéré comme un suicide.

Plusieurs intrigues se croisent dans ce roman assez dense, d'autant plus que ces intrigues se déroulent sur plusieurs époques avec des allers et retours temporels. Les personnages sont bien dessinés et mettent en lumière les hôtes de club, des jeunes hommes qui se font payer verres, repas, week-ends, des fonctions mal vues dans la société japonaise. Tout aussi mal considérés les enfants mixtes, dont l'un des parents n'est pas japonais et qui font l'objet de harcèlement, de mise à l'écart et discriminés. En ce qui concerne les intrigues, je les ai trouvées assez confuses et un peu noyées par le grand nombre de personnages.
A l'ombre de l'eau est un roman instructif mais pas toujours facile à suivre.
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2014
Yasunari Goto, un banquier, est retrouvé pendu. Il avait été vu pour la dernière fois avec Hisaïshï père complètement saoul. L'inspecteur Hiraï suspecte son fils du meurtre et s'acharne à le prouver, mais sa hiérarchie clôt le dossier et le mute aux archives.
Emi Yasukawa Abott, une métisse, est harcelée par une lycéenne de sa classe. Un élève plus âgé, dont la soeur s'est suicidée harcelée par la même lycéenne, lui propose un pacte impliquant un yakusa.

2019
Trois jeunes femmes sont retrouvées mortes mises en scène de la m^me manière que les victimes d'un sérial killer, des messages cryptés également joints aux corps. Pour le capitaine Yoshida le point commun entre ces trois victimes Hayato Hisaïshï un escort boy.
Emi Yasukawa Abott employée dans une grosse société est rabaissée par sa chef de secteur, mais avec un nouveau directeur général sa vie va changer en même temps que son passé resurgit.

L'intrigue complexe mais très bien maîtrisée par l'autrice met en scène de nombreux personnages dont le lecteur découvrira petit à petit les connections dans la deuxième partie du roman.

Le récit ne repose pas uniquement sur l'enquête mais sur plusieurs sujets qui sont d'actualités comme le harcèlement, la prostitution,...

On a un peu de mal à suivre les personnages car parfois cités par le prénom alors qu'au début du roman il ne l'était que par le nom.

Le récit comporte des termes spécifiquement japonais, un lexique figure bien en fin de roman mais pour la praticité de lecture il eut été préférable de les avoir en note de bas de page.

Un très bon roman sur fond d'enquête qui permet de se faire un aperçu de la société japonaise.


Lien : https://imaginaire-chronique..
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Un bon polar japonais contemporain avec quelques défauts.
La trame du roman se déroule sur deux époques.
Les personnages principaux et secondaires sont assez nombreux. de plus ils sont parfois appelés par leur nom et prénom et parfois l'un des deux.
Il y a une liste des personnages avec chacun une brève description, mais sauter en fin de livre quand un nouveau chapitre commence casse un peu l'immersion de lecture.
Et encore ! Ayant un peu l'habitude des prénoms japonais, je détermine de suite si c'est un prénom féminin ou masculin.

Et oui deux époques et de nombreux personnages, m'ont laissé un peu perdu parfois.
Mais il faut justement bien suivre les protagonistes, car leurs relations connues, oubliées ou masquées sont le moteur de l'intrigue

Mais de quoi parle le roman ? de meurtres en séries qui semblent liés au milieu des “Hôtes” et “Hôtesses”.
Leur métier ? Faire payer leur compagnie a des hommes ou des femmes.
Évidemment la frontière est fine avec la prostitution.
Une effrayante solitude imprègne tout.
Apparences, masques sont des armes. Rares sont ceux qui percent l'armure des autres.

D'anciens traumatismes vont refaire surface de la plus terrible façon. Tellement de non-dits ! de non avoués !
Un de ces traumatismes est l'ijime (“brimades” à l'école, au travail) pour tous ceux qui sont désignés comme différents.
Être une femme, être étranger (même “à moitié”), être moins aisé, ne pas être à la mode… autant de prétextes pour harceler jusqu'au suicide dans une indifférence générale

Le décor est un décor que j'aime : Tokyo.

eBook

Je l'ai lu en eBook et j'ai regretté que l'éditeur n'en profite pas par mettre des notes explicatives sur les mots japonais du récit. Devoir chercher en fin de volume est fastidieux.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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J'ai eu le plaisir de rencontrer Maïko Kato au salon « Sang d'encre » à Vienne en 2019, et je me suis laissé tenter par son premier roman, attiré par le fait qu'étant Japonaise elle avait placé l'intrigue de son livre à Tokyo.

Mais je dois avouer que ce n'est pas cet aspect qui m'a le plus enthousiasmé. Certes la description d'une partie peu connue de la société nippone avec ses clubs « d'hôtes » et « d'hôtesses » est intéressante, comme celle, déjà plus souvent traitées, des relations peu humaines dans les grandes entreprises de ce pays. J'ai surtout été impressionné par la construction du récit qui maintient un mystère total entre les époques, les personnages et les différentes intrigues jusqu'à quasiment la fin du livre. La narration omnisciente joue sur l'alternance de chapitres qui placent l'action en 2014 et en 2019, avec de plus courts, non datés, qui semblent être de la voix d'un meurtrier.

Plusieurs intrigues prennent donc place sur deux années, constituant la trame de l'histoire avec, on peut s'en douter, un lien entre elles. Je n'en dis pas plus, Maïko Kato réussissant à en dévoiler le minimum pour conserver le suspense le plus longtemps possible. La lecture de ce roman a été pour moi très addictive, et si je n'en ai pas fait un coup de coeur avec 5 étoiles, c'est uniquement que la toute fin, lorsque l'auteure se doit de remplir les petites cases encore vides pour donner au lecteur la vision détaillée de l'histoire, m'a un tout petit peu déçu. Je dis bien un tout petit peu.
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Il s'agit d'un roman policier, et même d'un excellent roman noir qui renoue avec la grande tradition de ce genre.

Dès les premières pages, nous y découvrons deux affaires criminelles que cinq années séparent et sans lien apparent entre elles : un homme retrouvé mort dans son appartement, probablement du fait d'un crime maquillé en suicide et plus récemment l'assassinat en série de femmes semble-t-il par le même tueur qui laisse sur les lieux des crimes des messages énigmatiques et inquiétants.

Au gré d'une construction complexe et d'une intrigue réellement prenante, l'auteure nous présente au fil de ce roman une foule de personnages, de destins et d'histoires que rien ne semble a priori relier.

Nous suivons plus particulièrement Emi, jeune anglo-japonaise, perdue et véritablement maltraitée dans une grande entreprise de Tokyo.

Et Hayato, qui est « hôte » dans un club pour femmes du quartier chaud de Kabukicho à Tokyo.

Cette histoire, et l'enquête menée par deux policiers attachants, Yoshida et Kanda, nous plongent dans un monde inconnu : celui des « hôtes » des clubs du Tokyo interlope d'un côté et l'univers glaçant des grandes entreprises et grands groupes industriels japonais de l'autre.

Et au fil d'une intrigue complexe, haletante et parfaitement maitrisée, l'auteure, Maïko Kato, va peu à peu nous dévoiler le lien entre les différents protagonistes et l'inquiétante réalité dans un final plein de surprises.

La grande qualité de ce roman est également sa forte dimension civilisationnelle. En effet, par une foule de détails et au moyen d'une écriture précise et quasiment chirurgicale, ce roman nous donne à voir de nombreux aspects et éléments qui constituent la société japonaise et notamment certaines de ses marges et excès.

C'est très réussi !

Et nous sommes nombreux, je pense, à attendre déjà une nouvelle enquête des deux policiers Yoshida et Kanda.
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critiques presse (3)
Actualitte
20 août 2019
Pour son premier roman, À l'ombre de l'eau, Maïko Kato propose un polar très soigné, minutieusement construit, où plusieurs affaires de meurtre finissent par se nouer autour des deux personnages centraux, Emi Yasukawa Abbott, une jeune anglo-japonaise, et le mystérieux Hayato Hisaïshi, « hôte » dans un club de Tokyo.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Liberation
22 juillet 2019
Les familiers du Japon n’apprendront rien dans ce polar élégant et complexe, le premier roman d’une Japonaise établie à Paris. Mais les autres, les néophytes, découvriront les charmes des clubs d’hôtes, où des hommes superbes ont pour mission de pousser les clientes à la consommation.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeSoir
27 mai 2019
Dans son premier roman, Maïko Kato, Japonaise vivant à Paris, fait s’entrecroiser plusieurs destins et plusieurs époques dans un Japon sombre et secret.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L’une des hypothèses pour expliquer sa disparition était l’échange d’identité. Les anciens prisonniers sont mal vus. Il est quasiment impossible de retrouver un travail et un logement après avoir passé du temps derrière les barreaux, ne serait-ce que quelques jours. Ils terminent souvent dans des associations spécialisées dans l’accueil et la reinsertion d’anciens détenus. Ceux dont le passé est vraiment trop lourd fuient en prenant une nouvelle identité, puis une autre et ce faisant, continuent jusqu’à ce qu’on ne puisse plus jamais retrouver leur trace.
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Dès son arrivée au Japon, les gens l’avaient regardée avec un mélange de curiosité et de méfiance teinté de rejet. Emi était une hafu. Elle avait connu un autre pays, la Grande-Bretagne. Son père japonais et sa mère anglaise s’étaient tués dans un accident de voiture. On ne lui avait pas permis de les voir une dernière fois. Une petite fille de neuf ans ne pouvait pas aller se recueillir à la morgue.
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– D’ailleurs, je ne sais pas trop ce que vous imaginez que nous faisons en tant qu’hôtes. Vous pensez qu’on couche avec toutes les clientes et qu’on se transforme à minuit en vampires ? Un sourire franc s’affiche sur le visage d’Emi.
– Oui, c’est à peu près ce que j’imaginais. Mais au lieu du sang, vous soutirez de l’argent, non ? C’est un peu la même chose.
– Un point pour vous.
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Ce qui me restera de cette lecture : une impression très mitigée au point que j'ai pensé à un moment à l'abandonner.

Les points faible, selon moi : trop de personnages appelés souvent soit uniquement par leur nom de famille soit par leur prénom, et quand ceux-ci n'ont aucune résonance pour nous, on s'embrouille (avant de découvrir qu'il existe une liste - incomplète - à la fin du bouquin... et du coup cette liste en dit parfois trop !). Je m'y suis perdue surtout que les évènements se passent à 5 ans d'intervalle. J'avoue avoir eu du mal tant avec le côté enquête, qu'avec les relations qui lient toutes ces personnes ou qu'avec les événements qui se succèdent.

Les points positifs : la description sans concession d'une société japonaise urbaine et moderne avec toute sa froideur, ses codes, ses solitudes, ses côtés sombres.
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– Mais tu n’as pas trouvé la paix, n’est-ce pas ? N’est-ce pas en général ce qu’on trouve au bout de la vengeance ? Ce qu’on ressent en réalité, c’est juste de l’amertume. Nous avons réussi. Nous avons obtenu ce que nous voulions et regarde-nous. Nous avons juste pris quelques années de plus. Et lui pendant ce temps, il doit être tranquille, en enfer…Elle soupire.
– Quelle ironie, n’est-ce pas ?
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