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Critique de Gally81


À travers plusieurs générations d'une famille d'éleveurs de chevaux sur l'île d'Hokkaido, Akiko Kawasaki livre une épopée sauvage sur les relations entre les hommes et les animaux.

En tournant les pages, on sentirait presque le souffle puissant du vent glacé rempli de sel. On est littéralement transporté sur cette terre inhospitalière, on ressent cette nature sauvage de la région d'Hokkaido, l'île la plus septentrionale du Japon, celle qui a été la dernière à être « colonisée ». La pluie qui s'abat en murs glacés. Les vagues gigantesques qui déchirent les falaises. L'âpreté du climat qui a repoussé les premiers pionniers. Ceux qui ont eu le courage et la force de s'y établir sont des hommes d'une autre trempe. Soit ils ont tout perdu, soit ils n'ont plus rien à perdre.
Sutezô fait partie des deux catégories. Il a seulement 18 ans, mais aucun avenir dans son village où il est considéré comme un bâtard. Rangé dans cette case, il sera toujours en bas de l'échelle. Son exil est sa seule option pour avoir une autre vie. Hanté par la légende de sa mère, celle qui a déshonoré sa famille et survécu un hiver dans une congère avec son cheval. L'histoire de cette femme fait partie de la légende, un horrible récit de survie, une relation cruelle et impensable entre la femme, enceinte et agonisante et son cheval.
Les destins de Sutezô et de ses descendants seront, à partir de cette histoire, toujours étrangement liés aux chevaux, comme une dette qu'ils devront payer, un jour.
Du début du XXe siècle à notre époque, les vies de Sutezô, sa petite-fille Kazuko puis Hikari la petite-fille de celle-ci vont parler d'honneur, de liberté, de convictions et d'amour. Tous ces thèmes sont relevés par les descriptions d'une nature omniprésente comme un personnage à part entière. La littérature japonaise a cette délicatesse de donner des leçons sans le montrer. Des chevaux et du vent prouve que les hommes sont bien peu de chose face aux éléments.

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