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Critique de christinebeausson


« Loin dans la mer, l'eau est aussi bleue que les pétales du plus beau bleu et aussi limpide que le verre le plus pur, mais elle est aussi très profonde, plus profonde que la distance qu'une ancre peut atteindre, et il faudrait poser de nombreux clochers les uns sur les autres pour remonter du fond à la surface. C'est là, en bas, que vivent les gens de la mer. »
Comment le début de la lecture du conte « la petite sirène », de Hans Christian Andersen, peut déterminer des danois à nous raconter à leurs manières l'histoire de la naissance du monde d'Andersen ?
Quand l'histoire nous embarque dans le monde misérable de Copenhague en l'an 1834, pour nous faire revivre l'atmosphère de cette ville portuaire encombrée par les trafics, la misère, la prostitution, où il ne faisait pas bon être né pauvre.
Dès les premières pages du livre, j'ai été happée par mes souvenirs de la visite de la ville d'Odense, avec la silhouette de l'écrivain qui hante cette cité touristique … j'avais oublié que cet homme avait réalisé des milliers de papiers découpés où il laissait son imagination naviguer au gré de ses inspirations.
Ce personnage tout en noir, trop grand, trop maigre, toujours à la poursuite d'on ne sait quoi, nous entraîne dans son escapade à Copenhague où la petite sirène trône depuis 1913 dans les eaux du port pour le plus grand plaisir des touristes prêts à prendre tous les risques pour repartir avec un selfie !
Un livre qui nous propose une version de l'histoire permettant de lever un voile pudique sur l'absence d'écriture sur le journal du maître des contes, alors qu'il se cherchait un moyen d'expression lui permettant de faire vivre les petites gens au moins dans nos rêves ou cauchemars.
Les personnages des contes les plus tragiques d'Andersen, comme la petite fille aux allumettes trouvent le moyen de figurer dans la narration et nous invite à redécouvrir avec beaucoup d'émotion cet univers parfois un peu vite relégué au fonds de notre mémoire
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