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Hans Christian Andersen
Il n'y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu'on sort d'un oeuf de cygne.
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Ricochet (http://www.ricochet-jeunes.org) est le site de référence dédié à la littérature jeunesse francophone. Il est géré par l'Institut suisse Jeunesse et Médias ISJM. Avec le projet REC créations, Ricochet vous fait découvrir les coulisses du livre jeunesse. Pour ce quatrième épisode, nous nous sommes invités dans l'atelier d'Albertine, illustratrice (lauréate du prix Hans Christian Andersen 2020) et de Germano Zullo, écrivain.
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Hans Christian Andersen
Il n'y a pas de mal à être né dans une basse-cour lorsqu'on sort d'un oeuf de cygne.
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Histoire d'une mère - Le Canneton, le Mauvais prince, les Souliers rouges, les Cigognes de Hans Christian Andersen
Voici tes yeux, dit la Mort ; je les ai repêchés dans le lac, où ils brillaient comme des perles. Je ne savais pas qu’ils fussent à toi ; reprends-les ; ils sont encore plus purs qu’auparavant. Regarde au fond de ces puits qui sont tout près de toi ; je te nommerai les deux fleurs que tu as voulu arracher, et tu y apercevras tout leur avenir, toute leur existence terrestre ; tu verras ce que tu voulais anéantir.
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Contes de Hans Christian Andersen
"Réjouis-toi de ta jeunesse , disaient les rayons du soleil, réjouis-toi de pousser et d'être en bonne santé, de la jeune vie qui est en toi!" Et le vent embrassa l'arbre, et la rosée versa des larmes dessus, mais le sapin ne comprit pas. -"Réjouis-toi avec moi!" disait l'air, disait la lumière du soleil. "Réjouis -toi de ta saine jeunesse au grand air!" Mais il ne se réjouissait pas du tout.............................................................. ................................................................................................................... "Fini ! fini ! dit le pauvre arbre. Si, au moins, je m'étais réjoui pendant que je le pouvais ! fini ! fini !" |
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Contes de Hans Christian Andersen
Samedi —Vas-tu me raconter des histoires maintenant? dit le petit Hjalmar. —Nous n'avons pas le temps ce soir, dit Ole en ouvrant au-dessus du petit son plus beau parapluie. Regarde ces Chinois! Et tout le parapluie ressemblait à une grande coupe chinoise ornée d'arbres bleus et de ponts arqués sur lesquels des petits Chinois hochaient la tête. —Il faut que le monde entier soit astiqué pour demain, dit encore Ole, car c'est dimanche. Mon plus grand travail sera de descendre toutes les étoiles pour les astiquer aussi. Je les prends toutes dans mon tablier mais il faut d'abord les numéroter et mettre le même chiffre dans les trous où elles sont fixées là-haut afin de les remettre à leur bonne place. —Non, écoutez Monsieur Ferme-l'œil, vous exagérez, s'écria un portrait accroché sur le mur contre lequel dormait le petit garçon. Je suis l'arrière grand-père de Hjalmar. Merci de lui raconter des histoires, mais vous ne devriez pas lui fausser ses notions. On ne peut pas décrocher les étoiles et les polir. —Merci à toi, vieil arrière-grand-père, mais moi je suis encore plus ancien que toi, je suis un vieux païen, les Romains et les Grecs m'appelaient le dieu des Rêves. J'ai toujours fréquenté les plus nobles maisons et j'y vais encore; je sais parler aux petits et aux grands! Tu n'as qu'à raconter à ton idée maintenant. Ole Ferme-l'œil partit là-dessus en emportant son parapluie. + Lire la suite |
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Voyages de Hans Christian Andersen
L'araignée T'en souviens-tu, jolie mouche, De ces bougies dans les chandeliers De ces danses anglaises, de ces menuets Que l'on dansait ici ? Petits et grands, gros et maigres Se dandinaient joyeux, Toi aussi tu volais là au milieu Et tu étais, de tous, la plus belle. Sous la poutre je me tenais tranquille Je sentais mon coeur me brûler - À présent ce plaisir a pris fin Aucun violon ne joue plus. Puisque danser est ta joie la plus grande J'ai tissé une salle de bal Regarde, elle est légère comme l'air Il ne tient qu'à toi de t'avancer. Plaisir et musique sont de retour La salle va retentir de leur éclat Petite mouche légère et joyeuse, Viens, danse avec moi ! |
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Contes de Hans Christian Andersen
- Ces doigts-là étaient-ils nobles de naissance ? demanda le tesson. - Nobles ! reprit l’aiguille, non, mais vaniteux. Ils étaient cinq frères… et tous étaient nés… doigts ! Ils se tenaient orgueilleusement l’un à côté de l’autre, quoique de différente longueur. Le plus en dehors, le pouce, court et épais, restait à l’écart ; comme il n’avait qu’une articulation, il ne pouvait se courber qu’en un seul endroit ; mais il disait toujours que, si un homme l’avait une fois perdu, il ne serait plus bon pour le service militaire. « Le second doigt goûtait tantôt des confitures et tantôt de la moutarde ; il montrait le soleil et la lune, et c’était lui qui appuyait sur la plume lorsqu’on voulait écrire. « Le troisième regardait par-dessus les épaules de tous les autres. Le quatrième portait une ceinture d’or, et le petit dernier ne faisait rien du tout : aussi en était-il extraordinairement fier. On ne trouvait rien chez eux que de la forfanterie, et encore de la forfanterie : aussi je les ai quittés. La grosse aiguille – page 43 + Lire la suite |
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Contes de Hans Christian Andersen
La Reine des Neiges: la suite. Maintenant seulement on pourrait voir, pensaient-ils, quel air avait vraiment le monde et les hommes. Ils couraient de tous côtés avec ce miroir et, pour finir, il n'y eut pays ou personne qui n'y eût été défiguré. Alors ils voulurent aussi s'envoler vers le Ciel pour se moquer des anges et de Notre-Seigneur. Plus ils volaient haut avec le miroir, plus fort il grimaçait, à peine s'ils pouvaient le tenir. Ils s'élevèrent de plus en plus près de Dieu et des anges. Alors le miroir grimaçant fut pris de vibrations si effroyables qu'il leur échappa des mains et se précipita sur le sol ou il vola en centaines de millions, de milliards de morceaux, et davantage encore, et donc, il fit précisément encore plus de malheurs qu'avant. |
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Voyages de Hans Christian Andersen
Il bruine, le ciel est gris Les montagnes, au loin, sont dans le brouillard L'Elbe fuit la Bohème Ses eaux profondes sont chargées d'argile jaune. Enveloppé dans sa cape, le soldat marche Là-bas, sur le pont que domine la croix. Mais son coeur ne pense ni à la tempête ni à la pluie, Il pense au pays natal. Là-bas, un beau soleil brille pour lui, Là-bas aussi habite l'élue de son coeur. C'est à elle qu'il pense ... Mais d'elle, qu'en est-il ? La femme ... oui, elle n'est qu'une femme ... La fidélité est semblable à un vilain fleuve. Semblable aux eaux de l'Elbe, un rien la trouble ! ... |
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Voyages de Hans Christian Andersen
Amertume, distinction et sévérité sont les précepteurs d'un jeune poète ! Trois maîtres tels que ceux-ci obtiendront sûrement des résultats ou sinon ... ils effaceront tout. Maint petit oiseau qui chante dans la forêt, s'il était de la sorte réprimandé publiquement toutes les fois qu'il chante, ne tarderait pas à se taire et à mourir de chagrin derrière la verte haie, mais le poète ... Aucun éloge, aucun blâme ne doit l'arrêter dans son envol Sous le vent des tempêtes et l'éclat du soleil la fleur devient fruit ! |
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Contes de Hans Christian Andersen
On me remplit de terre. Pour un théière, c’est être enterrée, mais dans cette terre, on mit un bulbe de fleur. Qui l’avait mis, qui l’avait donné, je ne sais pas. Donné, il fut, en compensation des feuilles chinoises et de l’eau bouillante, en compensation de l’anse brisée et du bec, Et le bulbe était dans la terre, le bulbe était en moi, il devint mon cœur, mon cœur vivant, jamais encore je n’en avais eu un pareil.
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Hans -Christian Andersen est un homme venu du froid. Son pays est